... dans une guerre, la quantité prime souvent sur la qualité, comme les aviateurs allemands le découvrirent à leurs dépens face aux Russes.
Le problème des Japonais, c'était de n'avoir, à quelques exceptions-près, ni l'un ni l'autre...
De 1930 à 1945, le Japon fabriqua par exemple moins de 2 500 appareils de transport de tout type alors que, dans le même temps, l'Amérique construisit plus de 10 000 exemplaires du seul Douglas DC3/C47 (!)
Si le Japon parvint malgré tout à produire quelque 10 000 bimoteurs de combat - chiffre élevé dans l'absolu mais très inférieur aux 22 000 bimoteurs et 30 000 quadrimoteurs fabriqués aux États-Unis durant la même période - il ne fut par contre en mesure d'en lancer une centaine sur un seul et même objectif que... dans la première semaine de la guerre (!)
Là où chaque raid américain ou britannique mobilisait plusieurs centaines, voire un millier de bombardiers à la fois, qui pouvaient donc bombarder à saturation un objectif déterminé, les raids japonais rassemblaient rarement plus d'une trentaine d'avions en même temps, qui ne pouvaient donc causer de gros dommages.
Cette carence industrielle se répercuta évidemment sur l'ensemble des productions militaires nippones.
Déjà très inférieur techniquement au Sherman américain - qui n'était pourtant pas une référence en la matière ! - le tank type 97 CHI-HA, par ailleurs le meilleur tank japonais, ne fut lui aussi produit qu'à quelque 3 000 exemplaires contre... près de 50 000 pour le Sherman...
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