dimanche 7 août 2005

882 - ... mais qui s'enflamme pour un rien

... les mêmes causes produisant souvent les mêmes effets, les avions de bombardement et de transport japonais privilégiaient eux aussi, et pour des raisons identiques, la légèreté au détriment du blindage et des réservoirs auto-obturants.

Si leur formule fit également illusion au début de la guerre, elle eut des conséquences autrement dramatiques dès lors que la chasse nippone ne fut plus en mesure d'escorter ces avions qui s'enflammaient tout seuls, dès la première rafale....

"[les bombardiers américains] ne s'enflammaient que très rarement", résuma le capitaine Kofukuda après la guerre. Ils étaient en outre défendus par de nombreuses mitrailleuses lourdes qui gênaient considérablement nos avions. (...) leur capacité de résistance fut toujours une source d'étonnement pour nos pilotes (...) Nous ne pouvions leur comparer que nos propres G4M-1 qui, eux, s'enflammaient si facilement sous les coups des chasseurs ennemis que nous les avions surnommés "cigares" ou "briquet volants"

(...) Le pire restait encore à venir avec le Boeing B29 (...) l'ennemi disposait d'un engin capable d'attaquer le coeur de l'empire sans escorte. En dépit des efforts déployés par nos chasseurs, les équipages américains savaient que, statistiquement, ils avaient plus de chances de rentrer indemnes que d'être abattus au dessus du Japon. Pour nos propres équipages de bombardiers, cette statistique s'inversa dès octobre 1942, à Guadalcanal".

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