... avant même le déclenchement du conflit, les avionneurs japonais ne disposaient ni de moteurs aussi puissants, ni d'une essence à aussi haut indice d'octane, que leurs adversaires américains.
En conséquence, ils n'eurent d'autre choix que de construire leurs avions le plus léger possible s'ils voulaient leur assurer un niveau de performance égal - et si possible supérieur - à celui de leurs adversaires.
Au début de la guerre, le très médiocre Brewster "Buffalo" américain pesait 2 100 kgs à vide, mais était déjà tiré par un moteur de 1 100 CV. En face, le superbe Mitsubishi "Zéro" avouait 400 kgs mais aussi 300 CV de moins.
Avec leurs moteurs surpuissants, les Américains pouvaient se permettre d'installer des plaques de blindage et un puissant armement sur leurs avions. Les Japonais, en revanche, devaient sacrifier armement, et surtout tout blindage, au bénéfice de la légèreté.
Si la recette japonaise fut - et de loin - la plus efficace dans les premiers mois, l'américaine finit pourtant par devenir l'arme absolue dès lors que ses pilotes apprirent à utiliser leurs avions non plus en combat tournoyant - où les légers Zéro excellaient - mais bien en "Hit and Run", plongeant de plus haut que leurs adversaires, se contentant d'une seule passe de tir, et s'échappant dans un piqué où les chasseurs japonais, trop légers et trop fragiles, ne pouvaient les suivre.
A plus de 4 tonnes, mais tiré par un moteur de près de 2 500 CV, les formidables Vought "Corsair" ne firent souvent qu'une bouchée des frêles chasseurs japonais et de leurs pilotes, désormais insuffisamment formés faute d'essence.
Grisés par leurs premiers succès, les responsables nippons ne comprirent que trop tard la nécessité d'abandonner leur recette au profit de celle des Américains. Et quand ils le firent, ni leurs avionneurs ni leurs motoristes ne purent la produire dans les quantités et qualités indispensables...
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