... "Composer avec une telle quantité de prisonniers, les nourrir, représentait un grave problème", souligna Cho Isamu, chef des renseignements de l'État-major d'Asaka devant Nankin.
"J'ai immédiatement donné des ordres aux troupes : "Nous devons entièrement massacrer ces prisonniers". Au nom du commandant en chef, j'ai envoyé ces ordres par télégramme. Le terme exact était de les annihiler".
Le 13 décembre 1937, le 66ème bataillon de l'armée japonaise reçut donc un message lui enjoignant de "Se conformer aux ordres de l'État-major de la brigade : tous les prisonniers de guerre doivent être exécutés. Méthode d'exécution : diviser les prisonniers par groupes d'une douzaine de personnes. Les fusiller séparément".
Dès lors, prétendre qu'en 1942, l'État-major japonais "ne pouvait prévoir" les problèmes d'intendance que lui causerait la venue de dizaines de milliers prisonniers de guerre occidentaux relève donc de la manipulation, pour ne pas dire de l'escroquerie pure et simple
Rien n'était prévu pour eux tout simplement parce que, dès le départ, on s'était refusé de prévoir quoi que ce soit, en dehors d'exécutions sommaires et d'un travail à ce point forcé qu'il ne pouvait que les mener à la mort, ce qui, il est vrai, réduisait tout naturellement le nombre de bouches à nourrir et à garder...
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