dimanche 24 juillet 2005

868 - que faire de tous les prisonniers ?

... après guerre, beaucoup ont prétendu que le triste sort réservé aux prisonniers de guerre occidentaux s'expliquait non seulement par les "différences culturelles" existant entre ces derniers et leurs geôliers japonais, mais aussi par le fait que le Japon, pays pauvre et en guerre, n'avait tout simplement pas assez de nourriture, de médicaments et de ressources à leur consacrer, et qu'il ne pouvait pas prévoir qu'ils se rendraient en si grand nombre, parfois sans même avoir combattu.

Les milliers de victimes des "death march" aux Philippines, celles du chemin de fer de Birmanie, et tant d'autres, s'expliqueraient donc d'abord et avant tout par l'insuffisance des camions, le manque d'essence, la pénurie de riz ou encore celle de médecins.

Du sadisme criminel, on en vient donc tout naturellement au simple homicide par défaut de prévoyance et de précaution.

C'est oublier un peu vite que dès le début de ses conquêtes, c-à-d dès le début des années 1930, le Japon s'était déjà trouvé confronté, et à plusieurs reprises, à la problématique des prisonniers de guerre étrangers, et qu'il y avait à chaque fois répondu de la même manière : en les exécutant sur place, ou en les traitant comme des esclaves, jusqu'à ce que Mort s'ensuive.

Ainsi, au début du mois de décembre 1937, devant Nankin, le Prince Asaka Yasuhiko, membre de la famille impériale japonaise, s'était trouvé confronté à un problème de taille : que faire des deux cents ou trois cents mille soldats chinois disposés à se rendre ?

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