mercredi 13 juillet 2005

857 - incompétence

... si un profond fossé sépare toujours l'armée du temps de paix de celle du temps de guerre, ce dernier prit très vite l'allure d'un véritable abîme pour les armées occidentales engagées en Asie.

"Certains se demandaient même si les supérieurs britanniques comprenaient quelque chose à l'aviation", souligna le Commander Wright. "Dès le départ, le commandement local de la RAF s'accrocha, comme un noyé à une bouée, aux directives gouvernementales du temps de paix. Cette rigidité, due à l'incompétence, fut l'une des principales causes de l'inefficacité de nos unités" (...) A mes yeux, le commandement britannique doit être tenu pour principal responsable de l'importance du revers subi en Extrême Orient".

En vérité, plus personne ne savait où se trouvaient les Japonais, qui semblaient surgir de partout en même temps. Et personne ne comprenait comment ils parvenaient à avancer aussi rapidement à travers des terrains réputés impraticables et des jungles jugées impénétrables. La situation n'était pas meilleure sur mer, où les "Repulse" et "Prince of Wales" - deux des plus grosses unités de la flotte britannique - avaient été coulés en moins de deux heures, le 10 décembre 1941, moins par les avions-torpilleurs japonais que par l'incompétence de l'amirauté britannique, laquelle les avaient envoyés seuls et sans aucune protection aérienne dans une très vague mission de "recherche et de destruction" menée sans reconnaissance préalable mais à proximité immédiate des bases japonaises de Thaïlande (Saviez-vous que... 661 et 662)

Sous ce double effet de l'incompétence du commandement et d'une incroyable succession de revers occidentaux, le combattant japonais, jusque-là ouvertement méprisé, acquit très vite un statut quasi-surhumain, et une réputation d'invincibilité telle qu'elle poussait à battre en retraite plutôt qu'à résister.

"Le japonais est comme chez lui dans la Jungle !", affirmaient les fantassins alliés, sans réaliser une seconde que le Japon lui-même était totalement dépourvu de jungle. "Les avions japonais sont imbattables !" juraient les aviateurs alliés, incapables de comprendre pourquoi leurs Hurricane et P40 - qui s'étaient pourtant comportés honorablement face à l'aviation allemande - tombaient à présent comme des mouches face aux "Zéro" et autres "Hayabusa" nippons.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

le repulse...et le Prince of Wales ,et non le Duke of york je suppose

Cdlt