mardi 12 juillet 2005

856 - impréparation

... si les Occidentaux avaient prévu de longue date une attaque japonaise, peu de choses avaient en réalité été entreprises pour y faire face, tant chacun était persuadé du peu de valeur des soldats japonais au combat.

"Notre système de commandement, tout juste convenable en temps de paix, était totalement inadapté en temps de guerre", souligna le Commodore McCauley de la RAAF. "En Malaisie du Nord, la défense antiaérienne de nos terrains s'avéra, sans aucune exception, totalement inadaptée... De même, l'entraînement des personnels au sol laissait à désirer. L'évacuation des blessés posait d'énormes problèmes. Tout manquait pour réparer les avions, comme tout manquait pour boucher les cratères de bombes sur les pistes. Les aires de dispersion n'avaient pas été prévues sur la plupart des terrains et aucun système de camouflage n'existait... Nous n'étions tout simplement pas prêts à faire la guerre..."

"Cette incompétence, ajouta le major Wright, se vérifia à Sembawang, quand 46 Hurricane flambants neufs arrivèrent en renfort. Nous constatâmes avec horreur qu'ils n'avaient fait l'objet d'aucune préparation. Leurs mitrailleuses, par exemple, étaient encore empaquetées. Deux jours de travail furent nécessaires pour les rendre aptes au combat, deux jours mis à profit par les Japonais pour en détruire la moitié au sol et endommager les autres"

(...) "il fut impossible de faire appel aux Indigènes pour les travaux courants car le montant des salaires prévu pour un tel cas était sans rapport avec le coût de la vie. Nos aviateurs payèrent de leur poche le personnel indigène nécessaire à la vie de leur unité, environ 300 personnes, et la nourriture"

(...) "Pour les 80 avions, dont à peine la moitié était disponible, il n'existait qu'un seul camion citerne de 1800L, de l'outillage et des rechanges insuffisants. Le plus préjudiciable à ces unités fut le manque chronique de véhicules en général. Comme cela s'était produit en Malaisie le jour où la base dût être évacuée, une grande partie du matériel fut abandonnée, faute de pouvoir être transportée"

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