Il faut en effet amener en métropole l'or, le pétrole, le blé, les matières premières et les produits finis des pays conquis. Mais il importe également de ravitailler les garnisons isolées ainsi que les armées qui combattent de plus en plus loin et réclament en permanence renforts, approvisionnements, munitions et évacuation de leurs blessés.
Le transport aérien constitue évidemment un atout-clé de ce programme. Pourtant, paradoxalement, c'est ce dernier qui resta le plus négligé chez les conquérants allemands autant que japonais, chez lesquels il fit constamment figure de parent pauvre.
Pionnière du transport aérien militaire, ayant réalisé un des premiers "pont aérien" de l'Histoire en permettant aux troupes du général Franco de franchir la Méditerranée au milieu des années 1930, la Luftwaffe allemande n'accorda cependant aucune priorité à la constitution et au renouvellement de sa flotte d'avions de transport, surtout composée de vieux trimoteurs Junkers 52 qui s'époumonèrent jusqu'à la fin à tenter de satisfaire les illusions hitlériennes, lesquelles se brisèrent définitivement à Stalingrad.
La situation était encore pire au Japon, dont la marine peinait déjà, avant guerre, à assurer les besoins. Lorsque les sous-marins américains coupèrent les routes maritimes, l'archipel se retrouva privé de ses sources d'approvisionnement sans que l'aviation de transport - quasiment inexistante - soit en mesure de prendre le relais.
L'Allemagne et le Japon avaient beau disposer à leur guise des immenses ressources des pays conquis, celles-ci ne leur servaient à rien, faute de moyens pour les transporter.
La chute était inévitable
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