... avant guerre, l'aviation italienne faisait encore bonne figure. Elle avait accumulé les records de vitesse et d'endurance, conquis l'Éthiopie, puissamment contribué à la victoire de Franco sur les Républicains espagnols, et livré quantités d'avions de combat à plusieurs pays européens, dont la Belgique et la France.
Pourtant, lorsque l'Italie entra dans le conflit, son aviation, mais aussi sa marine et son armée, devinrent bientôt la risée des Britanniques, puis celle du monde entier.
Dans le domaine aérien, outre la confiance trop longtemps accordée à la formule biplan, la faute en revenait principalement à des moteurs dépassés (particulièrement en puissance), et à des normes de fabrication qui tenaient d'avantage de l'artisanat d'art que de la production industrielle. Les avions italiens étaient de purs délices à piloter, mais c'était bien leur seule qualité.
Si l'allié allemand parvint sans trop de peine à résoudre le problème des moteurs, en livrant ses excellents DB-601 puis 605 (les mêmes que ceux des Messerschmitt 109), puis en autorisant leur fabrication sous licence en Italie-même, rien en revanche ne put mettre un terme aux dramatiques carences de l'industrie italienne qui, jusqu'à la fin du conflit, fabriqua des appareils désormais modernes - à l'image du FIAT G-55 (*) -, mais continua à les livrer au compte-gouttes à des unités bien incapables de s'en prendre aux bombardiers alliés occupés à ravager l'Italie.
(*) les Macchi C202 et 205, et Reggiane 2001 et 2005 connurent exactement le même sort
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