... le retrait pour le moins hâtif des derniers SR-71, en 1999, étonna plus d'un observateur, qui se demandèrent pour quelle mystérieuse raison l'USAF et la CIA renonçaient à un appareil certes coûteux à mettre en oeuvre, mais toujours le plus performant au monde dans son domaine.
Le maintien en service d'une poignée de U2 - pourtant plus anciens et bien moins performants que les SR-71 - semblait d'ailleurs démontrer que, dans sa recherche constante de renseignements, la CIA ne se fiait toujours pas exclusivement aux satellites et aux drônes inhabités de type Predator ou Global Hawk.
Le satellite-espion manque en effet de souplesse d'utilisation, parce que son orbite quasiment immuable l'oblige à passer et repasser constamment au dessus des mêmes endroits - qui ne sont pas forcément les plus intéressants à observer. De son côté, le drône téléguidé reste très vulnérable à la chasse et à la défense anti-aérienne ennemies, et ne saurait donc violer impunément l'espace aérien d'un pays raisonnablement développé, comme le faisaient autrefois les SR-71.
C'est alors que l'on se mit à parler d'un successeur secret au SR-71. Un avion-espion encore plus performant, plus complexe, et - bien entendu - encore plus rare et coûteux que ce dernier, dont il aurait précipité la mise à la retraite..
Officiellement, cet avion - l'Aurora n'existe pas. Personne ne l'a jamais vu ni photographié. Sa silhouette, sa motorisation et ses performances sont autant sujets à spéculation. Des vitesses de Mach 6 à Mach 8, voire supérieures (!) sont régulièrement évoquées, ainsi qu'une propulsion par statoréacteurs.
Avec de telles caractéristiques, l'Aurora serait certes encore plus performant et insaisissable que le SR-71, mais l'on voit mal quelle en serait l'utilité pour l'Amérique actuelle, qui redoute bien davantage le moudjahidin kamikaze qu'une puissance rivale...
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