... le missile air-air est bien plus performant que le simple obus. Un seul suffit en effet pour abattre n'importe quel avion ennemi, aussi robuste soit-il.
Le missile frappe à deux ou trois fois la vitesse du son, et affiche une portée allant parfois jusqu'à 200 kilomètres. Guidé à l'infrarouge ou par radar, le missile peut également modifier sa trajectoire en vol.
Pareilles performances sont évidemment inaccessibles à l'obus, qui n'a pour lui que son extrême simplicité et son faible coût d'utilisation.
Rien d'étonnant dès lors à ce que les avionneurs se soient précipités sur les recherches allemandes dès la fin du conflit, et aient petit à petit équipé leurs appareils pour l'emport de missiles air-air ou sol-air, aidés en cela par les progrès et la fiabilité de l'électronique embarquée.
Quatre missiles sous les ailes, c'était en effet quatre victoires assurées en combat aérien. A quoi quoi bon, dès lors, continuer à embarquer des canons à l'efficacité aléatoire, alimentés par des centaines d'obus par ailleurs fort lourd ?
Du "tout canon", on passa donc au "tout missile", et le McDonnell-Douglas F4 "Phantom II", apparu en 1958, devint ainsi le premier intercepteur naval (puis terrestre) conçu dès le départ pour n'emporter que des missiles, à l'exclusion de tout canon, considéré comme inutile pour détruire les bombardiers lourds soviétiques dont chacun appréhendait l'arrivée.
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