jeudi 29 juillet 2004

508 - les grandes espérances
















... à la Conférence du Désarmement de Washington, en 1921-1922, deux logiques diamétralement opposées s'affrontèrent.

Possédant la flotte de surface la plus importante au monde, et celle qui avait le plus souffert des ravages causés par les sous-marins, la Grande-Bretagne souhaitait les interdire complètement.

A contrario, ne disposant que d'une flotte bien moins importante, la France et l'Italie - l'Allemagne étant naturellement exclue du débat - désiraient conserver un grand nombre de submersibles, capables de s'opposer à moindre coût à la grande flotte de cuirassés et de porte-avions britanniques.

La France se montra particulièrement inflexible dans son refus de limiter le nombre de sous-marins détenus par chaque nation : dès 1920, le Président de la Commission parlementaire du Budget avait même réclamé la mise en chantier d'une flotte de 250 à 300 sous-marins qui, selon lui, se substitueraient avantageusement aux cuirassés et autres croiseurs.

Comme souvent, la France avait eu les yeux plus grands que le ventre, et n'eut jamais les moyens financiers de construire ne serait-ce que le quart des bâtiments qu'elle revendiquait. Mais au final, si le Traité de Washington parvint à limiter le nombre de cuirassés en service dans le monde, il ne put rien faire pour contraindre les sous-marins à partir eux aussi en "vacances". Tout au plus les grandes nations s'entendirent-elles pour limiter le calibre de leurs canons à 203mm, celui du futur "Surcouf" français

Durant l'entre-deux guerres, on continua donc de construire et d'utiliser des sous-marins qui, bien que plus perfectionnés, ne s'éloignaient guère de leurs homologues de la Première Guerre mondiale.

Quant à l'Allemagne, à qui le Traité de Versailles avait interdit de posséder une flotte sous-marine, elle prit bien entendu toutes les dispositions nécessaires pour se tenir au courant de ce qui se construisait à l'étranger, et pour en développer secrètement... aux Pays-Bas, en sorte que lorsque Hitler parvint au Pouvoir, en 1933, les industriels et ingénieurs allemands furent immédiatement en mesure de se lancer dans un vaste programme de reconstruction de sous-marins.

Le plus connu, et de loin le plus meurtrier, fut le célèbre "type VII"

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Les français n'ont pas été les seuls à donner dans le gigantisme sous marin , avec avion et gros canons.Le surcouf était à moitié réussi (il a été coulé près de Panama soit par abordage d'un cargo américain, soit plutôt par "Friendly Fire" d'un avion US à l'équipage encore novice). peut-être aurait il été possible d'en concevoir une évolution valable comme chasseur de sous-marins....


L'amirauté anglaise s'était entêtée dans la voie du sous-marin à vapeur durant la guerre de 14 et avait conçu des monstres à chaudière et turbine (avec un minuscule hydravion à flotteurs) censés assez rapides en surface pour acompagnetr les flottes de cirassés : C'était la classe K , bientôt rebaptisée Kalamity ckass ou classe Katastrophe, à cause des accidents mortels qui se produisirent à l'entraînement: naufrage, abordage en raison de leur faible maniabilité,et notamment la "bataille navale de l'île May" survenue au cours de manoeuvres d'entraînement en écossse qui vit cinq sous marins classe K s'entre-caramboler et couler , avec la perte de 105 matelots et officiers...le tout sans la moindre intervention de la kriegsmarine.
Le temps de plongée en mode"crash dive" était engénéral de 30 minutes avec un record à 11 minutes et la chaleur des chaudières rendait infernale la vie des matelots.