lundi 17 mai 2004

435 - "Mon épouse, c'est l'Allemagne"

... "Mon épouse, c’est l’Allemagne", se plaisait à répéter Adolf Hitler. Et s’il considérait tout au plus les femmes comme d’agréables objets décoratifs, qu’il fallait exhiber au bon peuple de temps à autre, ne serait-ce que pour le rassurer sur la puissance virile du chef, de nombreuses femmes, en revanche, lui vouaient une admiration sans borne.

Plusieurs se suicidèrent, ou tentèrent de se suicider, pour attirer son attention, ou par désespoir de jamais pouvoir y arriver.

La plus connue d’entre elles est évidemment sa propre nièce, Geli Reubal, qui se suicida dans son propre appartement. Mais avant elle, il y eut Maria Reiter, modeste boutiquière de Berchtesgaden, qui tomba amoureuse de lui à 17 ans, devint sa maîtresse et qui, après avoir reçu de "son loup" deux volumes dédicacés de Mein Kampf pour son anniversaire (!), se pendit à un pilier de portail dont sa famille la sauva in extremis. Elle mourut
en 1992

Il y eut également Unity Metford, célèbre aristocrate britannique, admiratrice et entremetteuse d’Hitler au sein de la bonne société anglaise. Quelques heures après la déclaration de guerre, elle se tira une balle dans la tête, dans un jardin de Münich. Ayant survécu par miracle, elle fut rapatriée en Grande-Bretagne. Souffrant d’importants dommages cérébraux, la balle toujours logée dans la cavité crânienne, elle mourut d’une méningite en 1948.

Il y eut aussi, et à deux reprises, Eva Braun elle-même, qui se tira une balle dans la poitrine en novembre 1932, et avala 35 cachets de somnifères en mai 1935. A chaque fois, "la Bécasse" - comme la surnommait avec mépris l’entourage d’Hitler - survécut, s’attirant, pour quelques temps, un regain d’intérêt de la part du Führer, avec qui elle mit fin à ses jours, le 30 avril 1945.

"Je crains de ne pas porter chance aux femmes", déclara sobrement ce dernier après la tentative de suicide d’Unity Mitford en septembre 1939.

Le problème, c’est qu’il ne portait chance à personne...

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