... bien qu'ayant reçu, pour la deuxième fois, l'ordre formel d'Hitler de détruire l'ensemble des infrastructures industrielles et de communication allemandes, Albert Speer n'en poursuivit pas moins son discret travail de sabotage des "ordres personnels du Führer"
Au matin du 29 mars 1945, il entra en contact avec divers généraux, y compris Heinz Guderian, pour les persuader de l'aider à empêcher la mise en oeuvre des consignes d'annihilation hitlériennes.
Mais comme Von Manstein l'avait fait en 1942, lorsque confronté à la demande de sédition présentée par plusieurs officiers accablés par le désastre de Stalingrad, Heinz Guderian se contenta d'une prudente neutralité, tout en conseillant au ministre "de ne pas perdre la tête"
Quelques heures plus tard, Hitler, mystérieusement prévenu des manoeuvres de son ministre, le convoqua à nouveau, l'accusa de trahison, et lui demanda s'il pensait que la guerre pouvait être gagnée (!)
"Non", lui répondit Speer
"Il est impossible de nier l'espoir en la victoire finale !", rétorqua Hitler avant de demander à Speer de "se repentir et d'avoir foi", tout en lui laissant 24 heures pour la recouvrer...
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