... en Irak, le plus petit drone américain - le Dragon Eye - mesurait une quarantaine de centimètres et pesait 3 kg. Le plus gros - le Global Hawk - avouait 31 mètres d'envergure et un poids de 15 tonnes.
Lancé à la main et mû par un moteur électrique, le premier navigue au GPS sur un parcours programmé à l'avance. Décollant comme un avion classique et propulsé par un réacteur, le second est piloté à distance, depuis n'importe quel point du globe.
Les petites caméras du premier lui permettent tout de même de transmettre, durant une heure, les images du champ de bataille en temps réel et, par exemple, de faire savoir au commandant de compagnie ce qui se cache derrière un bâtiment.
Portant plus d'une tonne d'instruments divers, le second peut voler plus de 40 heures d'affilée à 20 000 mètres d'altitude, et transmettre ses informations à des "opérateurs-pilotes" qui se relayent par quart de travail, à des milliers de kilomètres de là.
En moyenne, moins de 15 minutes s'écoulent désormais entre la collecte de l'information par le drone et le tir d'une bombe ou d'un missile sur l'objectif repéré. Et à aucun moment, ni le pilote de l'avion ni l'officier-missilier n'auront eux-mêmes identifié l'objectif dont les coordonnées leur auront directement été transmises en plein ciel ou à bord de leur navire.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il s'écoulait généralement plusieurs jours entre la prise d'une photographie et la chute des premières bombes sur les cibles qu'elle révélait.
Dans l'avenir, et en particulier avec la généralisation des drones-tueurs, le délai de réaction devrait être ramené à une poignée de secondes...
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