dimanche 18 mai 2003

76 - la marine italienne











... à l'instar du Japon et de la France, l'Italie n'avait accepté que de fort mauvaise grâce d'adhérer au Traité de Washington (1922), qui la contraignait à ne posséder que 10 cuirassés quand les marines américaines et britanniques avaient le droit d'en aligner 18, et faisait donc du pays de Jules César une "puissance de deuxième ordre"

Mais comme pour la française, la rancoeur italienne était de pure politique : les finances du pays n'auraient de toute manière pas permis de construire une nouvelle marine de guerre, le Traité l'eut-il autorisé.

Cependant, l'arrivée au Pouvoir de Mussolini, puis l'apparition en France des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg (qui se voulaient répliques au Deutschland allemand et à ses deux frères), redonna des ailes à la construction navale italienne, qui dès 1934 mit en chantier deux cuirassés modernes répondant - théoriquement - aux caractéristiques définies par le Traité de Washington.

Les Dunkerque et Strasbourg avouant 26 000 tonnes, Mussolini opta, sur les Littorio et Vittorio Venetto, pour 35 000 tonnes, soit la limite maximale du Traité.

En réalité, l'Italie avait - elle aussi - triché : à leur lancement, en 1937, ces deux "35 000 tonnes Washington" avouaient 6 000 tonnes... de plus (!)

La France, déjà préoccupée par la mise en chantier, en Allemagne, des Scharnhorst et Gneiseneau (répliques aux Dunkerque et Strasbourg), répliqua par deux 35 000 tonnes qui, ayant à leur tour pris 10 000 tonnes supplémentaires au moment de leur lancement (!), devinrent les Richelieu et Jean Bart.

Voyant cela, Mussolini, déjà fortement engagé en Éthiopie et en Espagne, décida à son tour de doubler la mise, en annonçant la construction, en 1938, de deux autres Littorio (le Roma et l'Impero) qui devaient, pensait-il, lui assurer la suprématie en Méditerranée et faire de celle-ci une nouvelle mare nostrum italienne...

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