mardi 13 mai 2003

71 - la marine japonaise









... au terme du Traité de Washington de 1922, le Japon, la France et l'Italie ne pouvaient plus posséder et mettre en oeuvre que 10 cuirassés chacun.

Les Japonais nourrirent immédiatement une violente rancune envers ce Traité qu'ils avaient signé de fort mauvaise grâce et qui, selon eux, correspondait à la volonté délibérée des États-Unis et de l'Angleterre (dotés chacun de 18 cuirassés) de maintenir le Japon à un rang inférieur.

Ne pouvant construire de nouveaux cuirassés avant 10 ans, ils commencèrent à exploiter fort subtilement toutes les clauses autorisant la modernisation des bâtiments actuels,... y compris ceux qui, officiellement du moins, avaient été déclarés "démilitarisés" (!)

Le Kongo et ses trois frères furent ainsi entièrement reconstruits de la proue à la poupe, allongés de plus de 7 mètres et renforcés de multiples plaques de blindage tandis que les moteurs étaient remplacés, faisant passer la puissance de 64 000... 136 000 CV.

En matière de bâtiments neufs cependant, le Japon ne pouvait espérer rivaliser avec les États-Unis. Sachant cela, l'État-major impérial décida de se contenter d'un plus petit nombre de navires, pour autant qu'ils soient les plus puissants que l'on puisse construire.

Mais pour construire les plus puissants cuirassés du monde, il fallait enfreindre un Traité qui, depuis 1922, avait fixé à 35 000 tonnes le poids maximal d'un cuirassé.

Le Japon résolut le problème à sa manière... en mettant en chantier, dans le plus grand secret, des navires qui, bien que trahissant tous les traités internationaux, n'entreraient en service qu'après le retrait officiel du Japon des dits traités (!)

La route de Pearl Harbour s'ouvrait désormais sur cette curieuse logique, qui imposerait au préalable un petit détour... par le Canal de Panama.

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