dimanche 4 mai 2003

62 - l'amertume du mari cocufié pendant 20 ans

... en 1945, s'emparer d'Adolf Hitler, si possible vivant, était devenu une véritable obsession pour Joseph Staline, hanté par l'idée que le maître du Troisième Reich parvienne à lui échapper.

Toujours aussi méfiant à l'égard de l'armée régulière, il avait placé sur écoute les communications de la 5ème armée du Maréchal Joukov, à qui était dévolue la prise de la Chancellerie du Reich.

Quelle ne fut pas la surprise des soldats de la 5ème armée de voir débouler les sbires du SMERSH dans les minutes suivant leur arrivée au bunker de la Chancellerie.

En quelques minutes, les hommes du général Alexandre Anatolievitch Vadis, chef du directorat du SMERSH, expulsèrent du "Führerbunker" leurs camarades de la 5ème armée , installèrent un "cordon sanitaire" tout autour de la Chancellerie, et allèrent même jusqu'à en interdire l'entrée au Maréchal Joukov (!)

Pendant des jours, dans le plus grand secret, le SMERSH fouilla ensuite le moindre centimètre carré de la Chancellerie. Le 5 mai, deux corps calcinés furent finalement exhumés dans les jardins, avec les cadavres d'un berger allemand et d'un chiot. Ils furent transportés en pleine nuit, et toujours dans le secret le plus absolu, à Buch, dans la banlieue de Berlin, où le SMERSH s'était installé.

Les médecins qui autopsièrent Hitler et Eva Braun reçurent, là encore, l'ordre formel de garder un silence absolu et définitif sur cette affaire. Le 7 mai, le général Vadis informa personnellement Staline de la réussite de l'opération. Staline n'en reparla jamais.

Quant au pauvre Maréchal Joukov, qui pendant des mois eut à supporter stoïquement les sarcasmes d'un Staline lui reprochant de n'avoir pu mettre la main sur le cadavre d'Hitler (!), ce n'est que 20 ans plus tard qu'il apprit le rôle exact joué par le SMERSH et le Petit Père des Peuples dans cette affaire.

Il en conçut, dit-on, l'amertume du mari cocufié pendant 20 ans...

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