Bertram Ramsay : au bon endroit, au bon moment, mais longtemps indécis... |
L’Honneur du Drapeau, le Prestige de la Grande-Bretagne,... ou alors le simple fait d’être en guerre, tout cela impose peut-être ce genre d’immolations, mais allez donc l’expliquer à la mère ou à l’épouse qui, dans quelques minutes, va ainsi perdre son fils ou son compagnon, et allez donc l’expliquer aux civils et aux historiens qui, dans quelques jours ou quelques années, se demanderont comment on a bien pu en être réduit à de telles extrémités.
Mais cette décision, de toute manière, encore faudrait-il que quelqu’un, en haut-lieu, se décide enfin à la prendre !
Or le commandant-en-chef des défenses de Douvres, le vice-amiral Bertram Ramsay, encore tout auréolé de son succès lors de l’Opération Dynamo (l’évacuation des troupes britanniques de la Poche de Dunkerque en mai 1940) refuse toujours de la prendre,… parce qu’il refuse toujours de croire que les Allemands, contre toute logique militaire et, pourrait-on dire, contre la Raison, sont bel et bien occupés à franchir La Manche, et bientôt le pas de Calais en plein jour, c-à-d de réaliser un exploit qu’aucune marine belligérante n’a réussi à accomplir au nez et à la barbe de la Royal Navy depuis des siècles !
En définitive, et comme souvent dans les guerres lorsque le commandant-en-chef semble totalement dépassé par les événements, c’est un subalterne, en l'occurence le Wing Commander J. “Bobby” Constable-Roberts, simple officier de liaison au sein de l’État-major de Ramsay, qui, de sa propre initiative, et à ses risques et périls, va être le premier à la prendre, en rameutant tout ce qui est capable de voler aux alentours, à commencer bien sûr par les malheureux biplans Swordfish de Manston…
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