Le Scharnhorst, menant la charge dans La Manche, 12 février 1942 |
Mais non content de pêcher, comme nous l’avons vu, par un cruel manque de moyens et de personnel, le dit plan repose malheureusement sur deux prémisses qui, une fois infirmées, le condamnent pour ainsi dire à un échec inévitable.
La première, c'est la profonde conviction selon laquelle les Allemands, s’ils se décident à passer par là, tenteront obligatoirement de se forcer un passage durant la nuit et, dès lors, se présenteront devant Douvres au plus tard le lendemain à l’aube.
Personne n’a sérieusement envisagé qu’ils puissent tenter l’aventure en plein jour, sous le couvert non pas de l’obscurité, mais bien sous celui de leurs avions de chasse.
La deuxième prémisse, c'est la certitude, tout aussi profonde, que l’appareillage éventuel de navires de guerre de cette taille, suivi de leur passage à travers La Manche, seront très vite connus des autorités britanniques, que ce soit grâce aux agents présents en France, grâce aux sous-marins en faction devant Brest, grâce aux appareils de reconnaissance munis d’un radar qui opèrent le long des côtes françaises, ou encore grâce aux radars terrestres implantés sur le littoral britannique lui-même.
Là encore, personne n’a le moindrement imaginé que plus de six heures après leur appareillage, les dits navires pourraient ne pas encore avoir été repérés par qui que ce soit.
Et ce n’est malheureusement pas fini…
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