Car Hitler, qui craint - à juste titre - de voir Français et Britanniques lui couper ses approvisionnements de minerai de fer en provenance de Suède, vitaux pour l’industrie allemande, a décidé de prendre les devants et de sécuriser ce que tout le monde appellera bientôt "la Route du Fer", en s’emparant du Danemark et, surtout, de la Norvège, et en particulier du port de Narvik, par où transite une bonne partie du dit minerai.
Pour y arriver, le Führer a donné son accord à une vaste opération amphibie, qui mobilisera de nombreux navires transports de troupes, mais aussi, et inévitablement des navires de la Kriegsmarine, lesquels se chargeront de protéger ces derniers, mais aussi de débarquer eux-mêmes des troupes et de les appuyer une fois au sol.
Mais même si cette Campagne de Norvège - que nous aborderons en détails dans une autre chronique - va, au bout du compte, se solder par un nouveau succès allemand, elle va aussi, et malheureusement, coûter extrêmement cher à la Kriegsmarine !
Car dès le 8 avril, le croiseur léger Königsberg, qui date de 1927, est en effet canonné par une batterie côtière norvégienne près de Bergen, se retrouve gravement endommagé, et finalement coulé deux jours plus tard par des bombardiers en piqué anglais.
Le lendemain, près de Kristiansand, son jumeau Karlsruhe succombe quant à lui sous les torpilles d'un sous-marin britannique.
Les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, pris à partie par le croiseur de bataille Renown, puis par la tempête, s’en tirent mieux, mais n’ont cependant pas d’autre choix que de retraiter piteusement vers Wilhemshaven, avec des dommages qui vont les immobiliser jusqu’au début du mois de juin,
Et ce n’est que le début…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire