Le porte-avions Graf Zeppelin, à son lancement en décembre 1938. Il ne sera jamais terminé |
… car le Führer - qui s’en étonnerait - n’a évidemment aucune intention de retarder la réalisation de son grand-oeuvre de plusieurs années dans le seul but de permettre à Raeder de réaliser la flotte de surface de ses rêves !
Et c’est d’autant plus vrai que les dits rêves ont du reste toutes les apparences d’un véritable cauchemar, puisqu’en dehors des longs délais de construction, les navires déjà en chantier exigent des quantités phénoménales de main d'oeuvre et surtout d’acier,… de cet acier absolument indispensable pour construire les canons, les tanks, les camions et tout autre matériel destiné à la guerre.
Et en plus des délais et de l’acier, il y a aussi, et tout bonnement, le problème du coût proprement extravagant de tels navires !
En argent de 1938, un seul cuirassé comme le Bismarck coûte en effet près de deux cents millions de Reichsmarks, c-à-d plus de deux fois le prix de la Nouvelle Chancellerie du Reich due à Albert Speer, quinze fois le prix d’un destroyer comme le Z28, quarante-deux fois le prix d’un u-boot de type VIIC, deux mille fois le prix d’un tank Panzer IV, et deux mille-cinq-cents fois le prix d’un chasseur Messerschmitt Bf-109 !
Dit autrement, et pour le prix d’un seul cuirassé, Hitler peut s’offrir plus d’un millier de tanks ET d’avions !
Or, il va de soi que pour conquérir la Pologne et, un jour, l’URSS, le Reich a infiniment plus besoin de tanks et d’avions que de cuirassés !
L’issue, dès lors, est jouée d’avance…
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