Soldats russes, exhibant un drapeau japonais capturé en Mandchourie |
... bien qu’annoncée à la radio de Tokyo le 15 août, la "Capitulation sans condition" va néanmoins mettre un certain temps avant de s’imposer définitivement en Asie et sur toutes les îles du Pacifique où le Japon entretenait toujours des garnisons, soit parce que les soldats n’en ont pas encore été informés, refusent d’y croire, ou n’acceptent de s’y soumettre,... ou encore parce que les Russes, de leur côté, n’ont nullement l’intention de stopper leur propre progression !
Le 16, l’Armée rouge réussit ainsi à s'emparer de Puyi, insignifiant Empereur de l’État fantoche du Mandchoukouo, qu’ils livreront cinq ans plus tard aux hommes de Mao, mais aussi de Wonsan et, une semaine plus tard, de Pyongyang, où s’installe aussitôt un gouvernement militaire de Corée du Nord, distinct de celui qui va bientôt s’établir au Sud
Et le 25, tel que prévu à Yalta, elle s’empare également du sud de la Sakhaline (1) ainsi que, le 31, des Kouriles, d’où toute la population japonaise sera expulsée en 1946 pour y être aussitôt remplacée par des russophones sans que quiconque ose parler de "purification ethnique" (2)
L’appétit venant en mangeant, Staline voudrait cependant aller plus loin, débarquer lui aussi des troupes au Japon, prendre part à la future occupation militaire du pays,... et y nommer son propre commandant-en-chef, qui l’administrerait conjointement avec MacArthur !
Pour les Américains, c’est toutefois l’exigence de trop, celle qu’ils ne sauraient sous aucun prétexte consentir à un pays qui, après tout, n’est dans la guerre que depuis quelques jours alors qu’ils y sont eux depuis quatre ans.
Au bout du compte, parce qu’il sait jusqu’où ne pas aller trop loin, et parce qu’il ne dispose pour l’heure d’aucune bombe atomique dans son arsenal (3), Staline finit par renoncer à sa demande d’Occupation, et par accepter la nomination de Douglas MacArthur en tant que seul et unique commandant des forces alliées au Japon…
(1) le Nord de la Sakhaline était demeuré russe après la guerre de 1905
(2) les Kouriles font, encore aujourd’hui, l’objet d’une dispute entre la Russie et le Japon
(3) la première bombe atomique russe ne sera testée que le 29 août 1949
Le 16, l’Armée rouge réussit ainsi à s'emparer de Puyi, insignifiant Empereur de l’État fantoche du Mandchoukouo, qu’ils livreront cinq ans plus tard aux hommes de Mao, mais aussi de Wonsan et, une semaine plus tard, de Pyongyang, où s’installe aussitôt un gouvernement militaire de Corée du Nord, distinct de celui qui va bientôt s’établir au Sud
Et le 25, tel que prévu à Yalta, elle s’empare également du sud de la Sakhaline (1) ainsi que, le 31, des Kouriles, d’où toute la population japonaise sera expulsée en 1946 pour y être aussitôt remplacée par des russophones sans que quiconque ose parler de "purification ethnique" (2)
L’appétit venant en mangeant, Staline voudrait cependant aller plus loin, débarquer lui aussi des troupes au Japon, prendre part à la future occupation militaire du pays,... et y nommer son propre commandant-en-chef, qui l’administrerait conjointement avec MacArthur !
Pour les Américains, c’est toutefois l’exigence de trop, celle qu’ils ne sauraient sous aucun prétexte consentir à un pays qui, après tout, n’est dans la guerre que depuis quelques jours alors qu’ils y sont eux depuis quatre ans.
Au bout du compte, parce qu’il sait jusqu’où ne pas aller trop loin, et parce qu’il ne dispose pour l’heure d’aucune bombe atomique dans son arsenal (3), Staline finit par renoncer à sa demande d’Occupation, et par accepter la nomination de Douglas MacArthur en tant que seul et unique commandant des forces alliées au Japon…
(1) le Nord de la Sakhaline était demeuré russe après la guerre de 1905
(2) les Kouriles font, encore aujourd’hui, l’objet d’une dispute entre la Russie et le Japon
(3) la première bombe atomique russe ne sera testée que le 29 août 1949
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