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| Le retrait japonais de la Société des Nations : libre de faire la guerre |
... Genève, 27 mars 1933
Le 18 septembre 1931, pour justifier sa conquête de la Mandchourie, l'armée japonaise fait sauter, dans le sud du pays, un tronçon de voie ferrée appartenant à une compagnie... japonaise, accréditant ainsi la thèse d'un attentat de "bandits chinois".
Les dégâts matériels sont insignifiants, mais cet attentat savamment orchestré, connu sous le nom d’Incident de Moukden, et qu'illustrera bientôt Hergé dans "Tintin et le Lotus Bleu", lui permet bientôt de saisir l'intégralité de la Mandchourie, puis de la rebaptiser Mandchoukouo, à la grande fureur - et c’est bien là le but recherché - des Chinois nationalistes, avec lesquels la guerre devient dès lors inévitable.
En janvier 1932, à Shanghaï, où il possède, comme plusieurs puissances occidentales, une concession territoriale, le Japon a recours a une autre méthode : une poignée de moines bouddhistes japonais sont recrutés et envoyés dans la ville pour y scander des slogans… anti chinois, déclenchant sans surprise des échauffourées qui justifient ensuite des bombardements aériens sur la ville et l’envoi d’un corps expéditionnaire de plusieurs milliers d’hommes qui, sans surprise non plus, poussent alors Tchang Kaï-chek à y expédier à son tour des unités de l’armée chinoise… qui légitiment alors de nouveaux bombardements et l’arrivée de nouveaux renforts japonais !
Les pertes civiles se comptent bientôt par milliers, puis par dizaines de milliers, suscitant un tollé international qui, le 4 mars, finit par pousser la Société des Nations à réagir et à émettre une résolution appelant à un cessez-le-feu, lequel est péniblement signé le 5 mai 1932.
Pour le Japon, ce cessez-le-feu, qui contraint tout de même l’armée chinoise à quitter la ville, et l’autorise lui à y stationner quelques troupes, n’est cependant qu’une demi-victoire, qui contribue pour beaucoup à le pousser à claquer très officiellement la porte de la Société des Nations le 27 mars de l’année suivante…
Le 18 septembre 1931, pour justifier sa conquête de la Mandchourie, l'armée japonaise fait sauter, dans le sud du pays, un tronçon de voie ferrée appartenant à une compagnie... japonaise, accréditant ainsi la thèse d'un attentat de "bandits chinois".
Les dégâts matériels sont insignifiants, mais cet attentat savamment orchestré, connu sous le nom d’Incident de Moukden, et qu'illustrera bientôt Hergé dans "Tintin et le Lotus Bleu", lui permet bientôt de saisir l'intégralité de la Mandchourie, puis de la rebaptiser Mandchoukouo, à la grande fureur - et c’est bien là le but recherché - des Chinois nationalistes, avec lesquels la guerre devient dès lors inévitable.
En janvier 1932, à Shanghaï, où il possède, comme plusieurs puissances occidentales, une concession territoriale, le Japon a recours a une autre méthode : une poignée de moines bouddhistes japonais sont recrutés et envoyés dans la ville pour y scander des slogans… anti chinois, déclenchant sans surprise des échauffourées qui justifient ensuite des bombardements aériens sur la ville et l’envoi d’un corps expéditionnaire de plusieurs milliers d’hommes qui, sans surprise non plus, poussent alors Tchang Kaï-chek à y expédier à son tour des unités de l’armée chinoise… qui légitiment alors de nouveaux bombardements et l’arrivée de nouveaux renforts japonais !
Les pertes civiles se comptent bientôt par milliers, puis par dizaines de milliers, suscitant un tollé international qui, le 4 mars, finit par pousser la Société des Nations à réagir et à émettre une résolution appelant à un cessez-le-feu, lequel est péniblement signé le 5 mai 1932.
Pour le Japon, ce cessez-le-feu, qui contraint tout de même l’armée chinoise à quitter la ville, et l’autorise lui à y stationner quelques troupes, n’est cependant qu’une demi-victoire, qui contribue pour beaucoup à le pousser à claquer très officiellement la porte de la Société des Nations le 27 mars de l’année suivante…
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