 |
| Tanks italiens capturés par les Allemands, en Slovénie,m au printemps 1944 |
... ensuite, poursuit Roosevelt, "vu qu'un accord a été conclu à Téhéran au sujet d'Anvil, je ne puis accepter, sans consultation préalable avec Staline, la moindre action qui ferait avorter cette opération. Si nous ne sommes pas d'accord là-dessus", poursuit-il, "nous devons directement en parler avec Staline"
Enfin, et dernier point, "pour des raisons de pure politique nationale, je ne survivrais pas au moindre revers dans Overlord s'il devait être porté à l'attention du public que des forces relativement conséquentes ont été détournées vers les Balkans"
Pour le Président américain, déjà en campagne électorale (1), et confronté à une opinion publique fatiguée par près de trois années de guerre, il n'est donc pas question, quels que soient les arguments de son homologue britannique de retrancher ne serait-ce qu'un seul régiment et un seul navire à Overlord, donc de renoncer à une opération - Anvil - qui implique certes de transférer pas moins de sept divisions de l'Italie à la France, mais qui, contrairement à tout ce que propose Churchill, profitera directement à Overlord !
Qui plus est, et quand bien même disposerait-on de moyens supplémentaires à allouer à l'Italie sans affaiblir Overlord, l'extension de la guerre vers la Slovénie et la Hongrie que réclame Churchill ne pourrait de toute manière se réaliser qu'avec l'approbation - fort peu probable - d'un Joseph Staline que Roosevelt, contrairement à Churchill, veut ménager à tout prix, ne serait-ce qu'en raison du fait que chaque goutte supplémentaire de sang versé par un soldat de l'Armée rouge est une goutte épargnée à un soldat de l'US Army !
Churchill, pourtant, ne veut toujours pas en démordre, et si les Américains refusent d'engager leur 5ème Armée dans le "Ljubljana Gap", la Grande-Bretagne, désormais largement majoritaire en Italie, s'en chargera à elle seule avec sa 8ème (!), ce qui, néanmoins, suppose deux préalables : dénicher les moyens logistiques permettant pareille extension - ce qui n'aura rien d'évident - et ensuite, et surtout, conquérir, d'ici la fin de l'année, le reste de l'Italie du Nord afin d'être ensuite en mesure de lancer une attaque en Slovénie...
Enfin, et dernier point, "pour des raisons de pure politique nationale, je ne survivrais pas au moindre revers dans Overlord s'il devait être porté à l'attention du public que des forces relativement conséquentes ont été détournées vers les Balkans"
Pour le Président américain, déjà en campagne électorale (1), et confronté à une opinion publique fatiguée par près de trois années de guerre, il n'est donc pas question, quels que soient les arguments de son homologue britannique de retrancher ne serait-ce qu'un seul régiment et un seul navire à Overlord, donc de renoncer à une opération - Anvil - qui implique certes de transférer pas moins de sept divisions de l'Italie à la France, mais qui, contrairement à tout ce que propose Churchill, profitera directement à Overlord !
Qui plus est, et quand bien même disposerait-on de moyens supplémentaires à allouer à l'Italie sans affaiblir Overlord, l'extension de la guerre vers la Slovénie et la Hongrie que réclame Churchill ne pourrait de toute manière se réaliser qu'avec l'approbation - fort peu probable - d'un Joseph Staline que Roosevelt, contrairement à Churchill, veut ménager à tout prix, ne serait-ce qu'en raison du fait que chaque goutte supplémentaire de sang versé par un soldat de l'Armée rouge est une goutte épargnée à un soldat de l'US Army !
Churchill, pourtant, ne veut toujours pas en démordre, et si les Américains refusent d'engager leur 5ème Armée dans le "Ljubljana Gap", la Grande-Bretagne, désormais largement majoritaire en Italie, s'en chargera à elle seule avec sa 8ème (!), ce qui, néanmoins, suppose deux préalables : dénicher les moyens logistiques permettant pareille extension - ce qui n'aura rien d'évident - et ensuite, et surtout, conquérir, d'ici la fin de l'année, le reste de l'Italie du Nord afin d'être ensuite en mesure de lancer une attaque en Slovénie...
(1) le 7 novembre 1944, Roosevelt sera réélu pour un quatrième mandat consécutif
1 commentaire:
Roosevelt réélu...certes, mais subclaquant, les photos de la conférence de yalta montrent un homme très marqué par la maladie et visiblement en bout de course sur le plan physique.
Publier un commentaire