mercredi 20 novembre 2019

6212 - les parentes pauvres

Goumier marocain, en 1944. Notez le fusil Garand américain
… soldats "exceptionnels" ou non, ces spahis, tirailleurs et autres goumiers africains ne demanderaient cependant pas mieux que de pouvoir, à l'instar de leurs homologues américains, partir au combat avec le meilleur équipement et les meilleures armes du moment.

Hélas, tant la Coloniale que l’Armée d’Afrique ont toujours fait figure de parentes pauvres au sein de la grande armée française, et c’est d’autant plus vrai aujourd’hui, sur ce Front italien si secondaire que tout le monde l’a pratiquement oublié,…. et avec une France qui ne saurait elle-même combattre sans le soutien direct de ses alliés anglo-saxons, et particulièrement sans celui des États-Unis, qui lui fournissent la quasi-totalité des équipements, du charroi et des armes !

Après l’Armistice de juin 1940, l’armée d’outre-mer faisait encore bonne figure,… mais seulement sur le plan des effectifs, car quand bien même aurait-on obtenu l’accord de l’Occupant allemand, et trouvé les crédits pour continuer à payer le même nombre de soldats, que ceux-ci auraient de toute manière été condamnés à devenir de moins en moins efficaces au fil des mois, puisque la quasi totalité des manufactures et usines d’armements étaient demeurées en France.

C’est donc à grand-peine, mais avec un immense mérite, qu’il a fallu, à partir du printemps 1943, reconstituer un Corps Expéditionnaire Français (CEF) de quatre divisions apte à opérer en Italie, où les soldats, maghrébins à plus de 60%, ont commencé à débarquer en novembre de la même année.

A leur tête, un authentique pied-noir d’Algérie, qui a successivement servi le Président Lebrun, le Maréchal Pétain, l’amiral Darlan et finalement le général Giraud avant de se retrouver lui aussi contraint d’épouser la cause du général De Gaulle

Alphonse Juin

1 commentaire:

Rémi a dit...

Enquoi l'armement laisse t'il a désirer? Le soldata américain est bien parti au combat avec le même Garand Non?