dimanche 20 octobre 2019

6181 - comnme un souvenir de Suvla

Soldats débarquant à Anzio, Touché par une bombe, un LCI est en flammes
... Anzio, 22 janvier 1944

En ce 22 janvier 1944, et comme à Suvla, vingt-neuf ans auparavant, les officiers et soldats qui se préparent maintenant à débarquer à Anzio et de Nettuno s'attendent donc, tout naturellement, à tomber sur une forte résistance ennemie dès qu'ils poseront le pied sur le sable

Mais comme à Suvla, après le traditionnel et fort spectaculaire pilonnage de l'artillerie navale, et le tout aussi inévitable chaos des premières minutes, tout se passe étonnamment bien et même en l'absence quasi-totale de tout soldat allemand !

A la fin de la journée, pas moins de 36 000 hommes de troupe, et plus de 3 000 véhicules de tout type, auront même été déposés sur le rivage,... sans susciter d'autre réaction visible que le passage de l'un ou l'autre appareil de la Luftwaffe venu en mission de reconnaissance ou de mitraillage !

Et c’est bien là le problème, car, comme à Suvla, et loin de rassurer les combattants, ce calme ô combien inattendu ne dit rien qui vaille à personne !

Hantés - et comment leur en vouloir - par le souvenir des dramatiques, et le plus souvent infructueuses, attaques des semaines précédentes, personne parmi eux ne manifeste en vérité la moindre envie de quitter les plages et de partir à l'aventure vers ces Monts Albains où, tapis dans des tranchées ou des redoutes invisibles, les attendent sûrement des bataillons entiers de farouches soldats germaniques, le doigt déjà rivé sur la détente de leurs mitrailleuses !

Avec un commandement décidé, peut-être pourrait-on sortir les troupes de leur léthargie et leur faire accomplir ce qu’en attendent Clark, Alexander et Winston Churchill

Mais, comme à Suvla, encore faudrait-il que ce commandement existe…

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