mardi 26 mars 2019

5973 - quelque chose va craquer

Réplique du Nusret, dont les mines allaient provoquer la désolation chez les Alliés
… 15 mars 1915

Fin 1914, l’amiral Sackville Hamilton Carden s’était vu confier la tâche d’évaluer la possibilité de forcer le passage des détroits par la mer.

Il en avait finalement conclu par l’affirmative, et cette réponse avait alors, et comme nous l’avons vu, incité Churchill à s’en faire le principal supporter.

Mais si Churchill, trois mois plus tard, demeure convaincu que la Marine peut bel et bien remplir seule la mission qui lui a été assignée, Carden, lui, est de plus en plus rongé par le doute.

Les semaines de piétinement, les récents dégâts subis par le croiseur Amethyst et, bien entendu, les incessantes pressions de ses supérieurs et du Cabinet de Guerre, tout cela a fini par sérieusement ébranler sa santé et ses nerfs.

Dit autrement, c’est un amiral sur le point de craquer qui, le 15 mars, propose un nouveau plan pour en finir avec l’étonnante résistance des forts de Kilid-Bahr et Tchanak-Kaleh et poursuivre enfin la route vers Constantinople

Et puisque ce sont les champs de mines, placés en aval de ceux-ci, qui, à l’évidence, posent le plus de problèmes, on va cette fois mettre le paquet pour s’en débarrasser une bonne fois pour toutes…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Il est toujours facile d'avoir de bonnes idées après coup, mais il aurait peut être été possible d'installer de l'artillerie à tir courbe (des mortiers, qui peuvent aussi lancer des obus à mitraille anti personnel) sur des navires type Monitor (des plateforme de tir lentes mais surarmées et à faible tirant d'eau) pour réduire les forts turcs...

C'est exactement ce genre d'approche et ce genre de navires-qui figuraient dans l'inventaire naval anglais-(Les HMS Mersey et HMS Severn) qui a été utilisé, en conjonction avec quelques avions d'observation "cage à poules" qui ont bien souffert sous ce climat, pour en finir avec le croiseur allemand SMS Köningsberg piégé et bien planquédans le delta du fleuve Roufidji en Afrique de l'Est.

Après tout il y avait une longue tradition pour ce genre d'armes: les galiotes à bombes des guerres navales au temps de louis XV et de Napoléon, et les batteries flottantes françaises (Lave Tonnante et Dévastation) ou Anglaises (le HMS Lady Nancy) lors de la guerre de Crimée.