mardi 19 mars 2019

5966 - des Casques bleus avant l'heure

Le pre-dreadnought français Gaulois, mis en service en 1899
... une fois les batteries ottomanes réduites une à une, et les champs de mines dragués, les navires pourront - suppose-t-on - se présenter librement devant Constantinople, où leur seule apparition devrait - estime-t-on - provoquer la chute du Régime et son remplacement par un gouvernement sinon favorable à l'Entente, du moins raisonnablement neutre.

Ne restera plus alors qu'à faire débarquer dans la ville, et sur les deux rives du Bosphore, un contingent militaire composé de Royal Marines, de troupes françaises de l'Armée d'Orient, et de soldats du tout nouveau Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC), constitué en novembre, et composé de recrues australiennes et néo-zélandaises actuellement à l'entraînement en Égypte en vue d'un futur déploiement... en France.

Précisons d'emblée un point essentiel : non content d'être relativement peu étoffé, le dit contingent n'est pas vraiment supposé combattre mais plutôt assurer la sécurité et la liberté de navigation en Mer de Marmara et tout au long du passage des détroits, sur un modèle finalement assez semblable à nos modernes "Casques bleus".

Dans cette version initiale du plan de conquête des Dardanelles, Churchill, Carden, Kitchener, mais aussi les gouvernements et État-majors français et britanniques, n'envisagent encore qu'une approche strictement navale, et tous considèrent que la Marine est de taille à emporter à elle seule la décision.

L’Armée de Terre n'ayant donc pas à intervenir, si ce n'est, après la bataille, dans un simple un rôle de soutien, rien n’a donc été prévu pour l’équiper et la transformer en un instrument véritablement offensif…

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