mercredi 8 novembre 2017

5370 - les lendemains de Traité

Le croiseur de bataille Haruna, en 1931
... laissons à présent Halsey à la barre du Saratoga, et revenons une décennie en arrière, soit au lendemain de ce Traité de Washington que les Japonais n'ont signé que bien à contrecœur.

Au lendemain de ce Traité, donc, le Japon se retrouve avec son maximum de 10 cuirassés, soit les quatre croiseurs de bataille de 27 000 tonnes et 8 canons de 356mm Kongo, Hiei, Kirishima et Haruna, les cuirassés Fuso et Yamashiro, leurs successeurs et quasi-jumeaux Ise et Hyuga, qui jaugent tous 30 000 tonnes et portent 12 canons de 356mm, et les Nagato et Mutsu de 33 000 tonnes et 8 canons de 410mm

Commandés peu après l’Armistice de 1918, les successeurs de ces dix bâtiments étaient déjà tous en chantier au moment de la signature du Traité qui les condamne donc à une inéluctable démolition à laquelle le Kaga (1) et l’Akagi vont néanmoins échapper, puisque transformés en porte-avions sur le lieu-même de leur construction...

Huit ans plus tard, un nouveau Traité naval, celui de Londres (2) prolonge les "vacances du cuirassé" pour les six prochaines années mais, signe de l'escalade des tensions, sa ratification va bientôt provoquer une tragédie...

(1) pour cette conversion en porte-avions, le Japon n’avait initialement retenu que les coques de l’Amagi et de l’Akagi, mais le grand tremblement de terre du 1er septembre 1923 allait à ce point déformer la coque du premier qu’on décida finalement de le ferrailler et de le remplacer par la coque du Kaga
(2) signé le 22 avril 1930, ce traité introduisit également la distinction entre croiseurs "lourds", c-à-d dotés de canons d'un calibre maximum de 203mm, et "légers", c-à-d dotés de canons ne dépassant pas 155mm

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