... c'est à Londres, en début de soirée que Dudley Pound avait appris que le Tirpitz, dont on était sans nouvelle depuis maintenant 36 heures, avait été repéré avec le Scheer, dans l'Altenfjord, à l'extrême nord de la Norvège.
Dès l'annonce de cette nouvelle, le Premier Lord de la Mer avait été convaincu que le monstre allait bientôt appareiller - en fait qu'il devait déjà avoir appareillé - afin de se précipiter sur le PQ-17 en crachant la mort de toutes ses pièces.
Un rapide calcul lui avait également démontré que compte tenu de la vitesse du Tirpitz, ou plus exactement de celle, légèrement inférieure, du Scheer, la flotte allemande donnerait en plein sur le convoi aux toutes premières heures du 5 juillet.
Mais que fallait-il faire à présent ? Capables de seulement 8 nœuds, et toujours groupés en troupeau serré, les pauvres cargos du PQ-17 seraient bien incapables d'échapper à des bâtiments armés jusqu'aux dents et trois à quatre fois plus rapides qu'eux.
Et puis, et surtout, il y avait les croiseurs d'Hamilton, ces précieux navires dont Pound, après la tragique disparition du Trinidad en mai, s'était bien juré qu'il n'en perdrait plus un seul dans ces eaux et au bénéfice de ces convois pour la Russie auxquels il s'était toujours opposé...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire