mercredi 18 avril 2012

3330 - et puisqu'il faut bien un vainqueur...

... il n'y aurait pas eu de guerre de Corée sans le soutien et les encouragements prodigués par Joseph Staline à son pupille Kim Il-Sung.

Pour autant, l'URSS doit également figurer parmi les vaincues de cette guerre, d'abord parce que le rêve de Staline - la réunification de la Corée sous la seule bannière de son protégé - ne s'est nullement réalisé, et ensuite parce que c'est le rival jusque-là fort peu crédible de Staline, le Chinois Mao Zedong qui, en sacrifiant sans vergogne des centaines de milliers de ses compatriotes afin de repousser les forces américaines, a réussi à tirer les marrons du feu et à y gagner une reconnaissance internationale.

Pour la Chine, le coût humain et financier de cette guerre fut assurément considérable mais en vérité de peu d'importance en regard de la démographie et surtout du prestige enfin recouvré - et mondialement proclamé - d'un pays opprimé, colonisé et méprisé depuis des générations.

Si la Chine communiste n'avait pas réussi à gagner la guerre et à bouter les Américains hors de Corée, elle avait néanmoins réussi à leur infliger de sérieux revers, à commencer par l'humiliation publique du grand général MacArthur, et la rétrogradation définitive de Chiang Kaï Chek au rang de tigre de papier et d'allié bien plus gênant qu'utile.

Au bilan final, Mao, devenu nouveau héros d'une sphère communiste en pleine expansion, Mao avait donc eu raison de déclarer, en octobre 1950, juste avant de lancer ses troupes au-delà du Yalu, qu'entrer en guerre pourrait rapporter gros alors qu'y renoncer pourrait au contraire coûter fort cher...

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