vendredi 3 février 2012

3255 - "il n'y a pas de substitut à la victoire"

... Washington, 5 avril 1951

Une fois prise la décision de limoger MacArthur, quels que soient les - considérables - risques politiques encourus, ne reste plus qu'à trouver l'occasion favorable.

Celle-ci se présente le 5 avril, en pleine Chambre des Représentants, lorsque Joe Martin, leader de la minorité républicaine, et également supporter inconditionnel du grand homme, révèle publiquement la réponse de MacArthur à une de ses lettres dans laquelle il envisageait notamment - éternelle obsession du Parti Républicain - l'utilisation des troupes de Chiang Kaï Shek dans la lutte commune contre l'ennemi chinois.

Il s'agit, explique MacArthur dans sa réponse, "d'affronter une force avec une contre-force maximale, comme nous n'avons jamais manqué de le faire par le passé".

A ce titre, souligne-t-il encore, l'utilisation éventuelle de Chinois nationalistes "n'entre en conflit ni avec la logique ni avec cette tradition".

Arrive alors le moment de l'estocade finale : "si nous perdons la guerre contre le Communisme en Asie", écrit MacArthur, "alors la chute de l'Europe est inévitable; gagnons-la et alors l'Europe pourra plus que probablement éviter la guerre et préserver sa liberté. Comme vous l'avez [vous-même] souligné, il n'y a pas de substitut à la Victoire" (1)

(1) ibid, page 600

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