vendredi 27 août 2010

2731 - trouver une solution

... pour le Japon, la disparition des porte-avions Zuikaku, Zuiho, Chitose et Chihoda au large du Cap Engano, le 25 octobre 1944, signifie la fin d'une Aéronavale embarquée qui, à peine trois ans plus tôt, était pourtant la première du monde !

Jusqu’au printemps 1945, les autorités nippones vont pourtant se réfugier dans la culture du déni, et continuer à agir comme si de rien n'était.

Mais à quoi bon continuer à mettre ou remettre en service des porte-avions déjà construits – comme le Shinano ou l’Amagi – quand le manque d’essence interdit dès à présent aux pilotes de s’entraîner à décoller ou atterrir depuis leur pont d’envol ?

Et à quoi bon continuer de construire de nouveaux porte-avions – comme le Kasagi ou l'Aso – lorsqu’on sait déjà qu’au moment prévu pour leur lancement, on n’aura de toute manière plus assez de mazout pour simplement les faire naviguer ?

De fait, et jusqu’à la Capitulation japonaise, c’est aux seuls avions basés à terre – ceux de l’Armée mais aussi de la Marine – que va revenir le privilège, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, d’en découdre avec les innombrables flottilles d’invasion américaines.

Avec des capacités de "projection" désormais largement amputées, il n'est évidemment plus question de combattre – ni même de rechercher - les navires américains loin en mer : on se contentera plutôt d’attendre qu’ils se présentent eux-mêmes à proximité immédiate des côtes.

Mais avec un entraînement des pilotes de plus en plus sommaire - pour ne pas dire réduit à sa plus simple expression : décoller et, peut-être, atterrir – comment parvenir à couler ces navires, par ailleurs protégés par de véritables essaims de chasseurs à la fois plus performants et menés par des pilotes bien plus expérimentés ?

A Clark Field, le 19 octobre 1944, soit la veille du débarquement américain à Leyte, le Vice-amiral Onishi avait suggéré une solution.

Ne restait plus qu’à la tester…

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