Sur la passerelle du croiseur USS Nashville, le général Douglas MacArthur contemple le rivage des Philippines, ce rivage que les Japonais l’avaient contraint à abandonner le 12 mars 1942..
Après quatre heures d’une violente préparation d’artillerie, les premiers soldats américains commencent à prendre pied sur les plages, que des groupes de commandos, débarqués trois jours auparavant, ont reconnu praticables et surtout libres de mines.
A vrai dire, dans les premières heures, ce sont bien davantage les marais que les combattants japonais qui gênent la progression des troupes, en sorte qu’à 13h30, la zone est considérée comme suffisamment sécuritaire pour permettre l’arrivée du Président philippin Sergio Osmeña, mais surtout de MacArthur en personne qui, en authentique grand seigneur, se fend aussitôt d’une proclamation historique et soigneusement préparée.
"Peuple des Philippines, je suis revenu ! Par la grâce de Dieu-tout-puissant, nos forces se dressent à nouveau sur le sol philippin".
Oubliées la fuite de Bataan, l'humiliation de la défaite, et surtout cette interminable attente qui n'a fait qu'exacerber la frustration de cet homme qui n'a depuis cessé de remuer Ciel, Terre, et relations politiques, pour revenir aux Philippines, et qui s'est juré de les débarrasser du moindre soldat japonais même s'il doit, pour y arriver, nuire à l'intérêt supérieur des États-Unis.
Sur le terrain, et pour le moment, l’affaire ne se passe en tout cas pas trop mal : face à une résistance japonaise sporadique et qui tarde à s'organiser, Tacloban, capitale de la Province de Leyte tombe dès le lendemain, 21 octobre, ce qui, deux jours plus tard, permet à MacArthur d’y organiser une cérémonie qui consacre officiellement la restauration de la souveraineté philippine, souveraineté qui, pour l’heure, ne s’étend encore que sur une minuscule partie de l’archipel.
D’autant que les Japonais sont loin d’avoir dit leur dernier mot…
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