… aux Philippines, l’armée japonaise dispose de plus de 300 000 hommes hélas très pauvrement équipés et ne possédant que quelques dizaines de tanks (très) moyens et donc bien incapables d’affronter les Sherman - et même les Stuart ! - américains.
A Bornéo, la Marine entretient encore une Flotte relativement importante mais néanmoins très inférieure à sa rivale américaine, dont elle ne pourra donc empêcher l’arrivée, ni interdire le débarquement de troupes.
Son Aéronavale ne dispose plus guère que d’une centaine d’appareils, par ailleurs menés par des pilotes le plus souvent inexpérimentés. Et même en y ajoutant les quelque 200 à 300 avions basés à terre, le total représente à peine le cinquième de ce que les Américains sont susceptibles de lancer dans le Ciel !
De fait, à peine nommé commandant des forces aériennes japonaises des Philippines, le Vice-Amiral Takijiro Onishi s’est rendu compte que celles-ci ont pratiquement cessé d'exister.
Pour le bombardement, ne demeurent en état de vol qu'une soixantaine de bimoteurs qui, en raison de leur détestable habitude de s'enflammer à la moindre rafale, ne représentent aucune menace pour la Flotte américaine.
La situation n'est pas plus reluisante au niveau de la chasse, où l'appareil le plus courant - encore qu'en nombre dramatiquement insuffisant - reste le vieux Mitsubishi A6M "Zéro", dont certains exemplaires datent même de 1941.
Impossible, dans ces conditions, de lutter avec la moindre chance de succès contre les centaines de navires et d’avions que les Américains – personne n’en doute – vont bientôt lancer à la reconquête des Philippines.
Onishi ne tarde donc pas à arriver à une conclusion aussi évidente que mortelle : le seul espoir d’obtenir un résultat militaire significatif est encore de faire fi de toute idée de survie des avions et des pilotes, et donc d’employer les uns et les autres comme armes-suicide à usage unique.
Lors d'une réunion décisive tenue à l’aérodrome de Clark Field, le 19 octobre 1944, les commandants d'escadrille vont d'ailleurs immédiatement se rendre à ses arguments, et décider de précipiter leurs avions - et bien entendu leurs pilotes - sur les forces américaines à la première occasion qui se présentera…
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