... en janvier 1945, les troupes soviétiques avançaient de jour comme de nuit, et parfois de 60 à 70 kilomètres par jour, ce qui perturbait terriblement la chaîne de commandement allemande.
Relevés au crépuscule, les emplacements des positions russes étaient transmis par la voie hiérarchique jusqu'à l'État-Major de l'OKH, où ils arrivaient vers 08H00 du matin.
Mais il fallait ensuite les incorporer au rapport quotidien, systématiquement transmis à Hitler pour sa traditionnelle conférence de midi. Et cette conférence pouvait encore durer des heures avant que les "ordres personnels du Führer", le plus souvent irréalistes, soient envoyés vers le front.
Quand ils arrivaient enfin aux premières lignes, plus de 24 heures s'étaient écoulées,... et les Russes se trouvaient déjà 40, 50 ou 60 kilomètres plus loin (!)
Au moindre signe de résistance un peu sérieuse, les Russes faisaient immédiatement donner l'artillerie lourde, puis reprenaient leur progression, croisant souvent sur leur passage des soldats allemands complètement hébétés. "L'un d'eux", nota l'écrivain russe Vassili Grossman, rectifiait sa tenue et saluait à chaque fois qu'une voiture [russe] passait"
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