lundi 16 juin 2003

105 - mission impossible

... fin 1942, la Vième armée du Général Paulus se trouva encerclée à Stalingrad, ville que le Führer, en dépit de ses dénégations, concevait bel et bien comme un nouveau Verdun, qu'il fallait donc prendre - et conserver - à tout prix, bien davantage pour le symbole lié à son nom - la "ville de Staline" - que pour son importance stratégique réelle.

Malgré l'avis de tous ses généraux, Hitler donna donc l'ordre de tenir sur place plutôt que de battre en retraite quand c'était encore possible. Il est vrai que le propre chef de la Luftwaffe, le très immodeste Hermann Goering, s'était engagé à ravitailler par la voie des airs les 300 000 soldats allemands bloqués dans la poche.

Mais pour ravitailler ces 300 000 hommes, il aurait fallu transporter 600 tonnes de munitions, de nourriture et d'équipements divers chaque jour. En grattant les fonds de hangars, en transformant en avions-cargo improvisés tous les bombardiers disponibles, on parvint péniblement, les premiers jours, à rassembler 400 avions.

Mais comme il n'y en eut jamais plus de 150 opérationnels en même temps, il fut impossible, par beau temps et en dehors de toute intervention de la chasse ou de la DCA soviétique, de transporter plus de 289 tonnes par jour.

Le 31 janvier 1943, ce fut la fin. Sur les quelque 300 000 soldats allemands qui s'étaient présentés devant Stalingrad, 210 000 étaient morts de froid, e faim, d'épuisement, ou sous la mitraille russe. Et sur les 90 000 soldats faits prisonniers et internés dans des conditions véritablement inhumaines, seuls 5 000 revirent finalement l'Allemagne,... dix ans après la fin de la guerre.

Quant à la Luftwaffe, elle avait perdu, sur cette simple obsession
d'Hitler, 800 appareils et plus de 2 500 aviateurs et mécaniciens

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