Le Bombardement de Dresde : une condamnation universelle... après coup |
On a aujourd’hui systématiquement tendance à l’oublier, mais avant la 2ème G.M., le bombardement des villes ne rencontrait en vérité que fort peu d’opposition à travers le monde, et, durant celle-ci, était même immédiatement exigé à grand bruit, et à titre de représailles, aussitôt que l’on se retrouvait soi-même ciblé par un bombardement.
Constamment invoqué de nos jours, et trop souvent à tort et à travers, le Droit international tel qu'il existait à l’époque ne l’interdisait du reste pas formellement : la IVe Convention de La Haye de 1907, encore en vigueur, stipulait tout bonnement, dans son article 25, "l’interdiction d'attaquer ou de bombarder, par quelque moyen que ce soit, des villes, villages, habitations ou bâtiments qui ne sont pas défendus", ce qui, à moins qu’une ville ne soit officiellement déclarée, "ouverte" autorisait donc chaque belligérant à la bombarder quand et comme bon lui semblait, en arguant du fait qu’elle était bel et bien "défendue" par des avions de chasse, des canons antiaériens ou, encore plus simplement,… par tout soldat présent sur place !
Durant toute la 2ème G.M., il exista certes, ici et là, des militants ou des associations qui, souvent pour des raisons religieuses, condamnaient le principe-même de s’en prendre, y compris en représailles, aux villes et aux populations civiles, mais leurs protestations ne commencèrent réellement à être entendues, pour l’Europe, qu’au lendemain du Bombardement de Dresde et, pour le Japon, au lendemain de celui d’Hiroshima,… c-à-d dans les deux cas après que chacun soit parvenu à la conclusion que la guerre était déjà gagnée et tout nouveau bombardement dès lors devenu inutile et même criminel...
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