Usine souterraine de Heinkel 162, découverte en Autriche, en avril 1945 |
En Allemagne tout d’abord, et si l’on ne considère que les chiffres officiels, et souvent trafiqués d'une manière ou d'une autre, on est là encore tenté de conclure sur un fiasco : malgré le constant accroissement du tonnage de bombes déversé sur les usines et ateliers, la production d’armements, progressivement délocalisée dans des tunnels, au fond des mines, ou carrément au coeur des forêts, n’a en effet cessé de croître au moins jusqu’à la seconde moitié de 1944, c-à-d lorsque les installations ont elles-mêmes commencé à tomber aux mains des fantassins alliés.
La variété des armements fabriqués a en revanche constamment diminué, particulièrement, et comme nous l'avons vu, dans le domaine aéronautique, de même que la qualité ou du moins la fiabilité de ceux-ci.
Surtout, on ne saurait nier le fait que la dite production aurait été bien plus importante encore, et bien meilleure, si elle n’avait PAS été constamment perturbée plus ou moins gravement, et parfois durant plusieurs semaines, par les bombardements.
A cet égard, la stratégie américaine visant à privilégier, dès 1943, la destruction systématique des raffineries, des ponts, des routes, des gares et des voies ferrées a fini par s’avérer bien plus efficace que la méthode britannique de l’area bombing sur les villes, car à quoi bon continuer à fabriquer des tanks et des avions en grande quantité si on n’a de toute manière plus la possibilité de les acheminer jusqu’au Front, ou tout simplement celle de les faire rouler ou voler...
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