 |
| Une V2 et le Musée de Peenemünde, installé dans ce qui était autrefois la centrale électrique |
... minuscule port de pêche de la Baltique, sur l’à peine moins modeste île côtière d’Usedom,Peenemünde, ne serait jamais passé à l’Histoire si, en 1936, l’Armée de Terre et la Luftwaffe ne s’étaient entendues, sur la suggestion d’un jeune et brillant physicien de 24 ans, Werner von Braun - qui l’avait découvert quasiment par hasard mais l’avait vite jugé parfait - pour y construire un gigantesque centre de recherches destiné aux essais et développements de missiles et de moteurs-fusées d’où sortiraient, un jour, l’avion sans pilote V1 et le missile V2
Le relatif isolement d’Usedom rend en effet l’endroit facile à sécuriser, et le littoral de la Baltique, peu fréquenté et lui aussi facile à sécuriser, va permettre, au fil des mois, de tester toutes sortes d’engins à l’abri des regards indiscrets.
Mais dans ce domaine-là, tout ou presque reste encore à inventer. Les échecs, inévitables, sont donc nombreux. Quelques fusées réussissent bien, de temps à autres, à s’élever dans les airs, mais explosent le plus souvent après un délai désespérément bref et, quand elles n’explosent pas, se perdent dans une direction qui n’est pas du tout celle que l’on veut.
On est encore loin, très loin, d’une quelconque arme opérationnelle, et encore plus d’une arme véritablement "miracle", mais le Reich, qui vole alors de victoire en victoire, n’est pas non plus particulièrement pressé d’en obtenir une, et ne consacre donc au centre de Peenemünde que le minimum d’attention, et de financement, nécessaires.
Ce n’est qu’à partir de 1943, lorsque le vent commence à vraiment mal tourner pour l’Allemagne, que Peenemünde va enfin obtenir la faveur des plus hauts dignitaires nazis,...
... à commencer bien sûr par Hitler !
Le relatif isolement d’Usedom rend en effet l’endroit facile à sécuriser, et le littoral de la Baltique, peu fréquenté et lui aussi facile à sécuriser, va permettre, au fil des mois, de tester toutes sortes d’engins à l’abri des regards indiscrets.
Mais dans ce domaine-là, tout ou presque reste encore à inventer. Les échecs, inévitables, sont donc nombreux. Quelques fusées réussissent bien, de temps à autres, à s’élever dans les airs, mais explosent le plus souvent après un délai désespérément bref et, quand elles n’explosent pas, se perdent dans une direction qui n’est pas du tout celle que l’on veut.
On est encore loin, très loin, d’une quelconque arme opérationnelle, et encore plus d’une arme véritablement "miracle", mais le Reich, qui vole alors de victoire en victoire, n’est pas non plus particulièrement pressé d’en obtenir une, et ne consacre donc au centre de Peenemünde que le minimum d’attention, et de financement, nécessaires.
Ce n’est qu’à partir de 1943, lorsque le vent commence à vraiment mal tourner pour l’Allemagne, que Peenemünde va enfin obtenir la faveur des plus hauts dignitaires nazis,...
... à commencer bien sûr par Hitler !
1 commentaire:
Bonjour!
Bravo " pour le blog... Les anglais ont été longs aussi à réaliser la menace des V1 et V2 .
Il y avait eu quelques indiscrétions d'officiers allemands à ce sujet, qui tombèrent dans les oreilles de résistants français, puis la constructions des sites de V1 avec des hangars en forme de ski posés sur la tranche (la"spatule" était un dispositif pare souffle en cas de bombardement) , qui furent repérés par la Résistance puis photographiés.
Le seul à y croire était RV Jones car il avait en en main dès 1940 le "rapport d'Oslo"(un ingénieur allemand avait fait parvenir aux anglais un long mémorandum sur les recherches scientifico militaires nazies...que la plupart des services de renseignements considéraient comme une intoxication)
RV Jones eut un mal fou à convaincre le haut commandement militaire de la réalité de la menace (les vieilles gloires étoilées étaient du genre du "Colonel Blimp" de David Low et ne connaissaient que les fusées à poudre mais ignoraient tout des moteurs à hydrogène et oxygène liquide ainsi que du guidage des missiles par gyroscopes.)
Jones commença à être pris au sérieux (en particulier par Churchill) après ses succès dans la guerre électronique (bataille des faisceaux de radioguidage aéronautique allemands et information sur les radars allemands)....mais son ancien professeur , Frederik Linemann (lord Cherwell) conseiller scientifique principal de Churchill faisait barrage et les militaires étaient convaincus que les gigantesques V2 sur leur photos de reconnaissance étaient une intox géante pour faire croire à une arme de science fiction.
Il fallut l'incident de la fusée d'essai V2 tombée en Suède à Backebö pour qu'ils réalisent l'imminence de la menace.
Le site de Peenemunde était en fait...une réserve de chasse aux canards où le jeune Von Braun allait chasser avec son père...Au début, les fusées allemandes étaient la création d'une fédération d'amateurs de voyages dans l'espace (comme un grand club de modélisme) qui utilisaient un terrain militaire près de Berlin et publiaient leurs résultats dans un bulletin interne et dans la presse. Les fusées étaient à la mode en Allemagne dans les années 30(autos et motos fusée de Fritz von Opel pour la publicité des automobiles Opel, film "une femme dans la lune de Fritz lang, livres d'anticipation d'Otto Willy Gail - pas aussi palpitants que Jules Verne mais très bien documentés techniquement...etc)
Publier un commentaire