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| "L'ami qui a allumé la mèche"', caricature américaine, 08 août 1945 |
Avant-guerre, et qu’ils soient civils ou militaires, les responsables japonais avaient l’habitude de considérer les États-Unis comme un peuple de "boutiquiers",
Mais en ces heures dramatiques pour le Japon, ce sont eux qui sont bel et bien devenus d’authentiques "marchands de tapis", ne cessant de tergiverser, de se déchirer entre modérés et ultras, et d’imaginer des formulations plus alambiquées les unes que les autres mais qui leur épargnerait du moins l’humiliation de devoir accepter une "Capitulation sans condition" !
La situation, il est vrai, est tout sauf facile, mais le problème, c’est que chaque heure qui passe ne peut que renforcer les boutiquiers américains dans leur conviction que les marchands de tapis Japonais ne sont toujours pas prêts à accepter leur défaite et qu’il importe donc, en conséquence, de les bombarder à nouveau !
L’Armée est, sans surprise, la plus réticente à une reddition, et si le vice-amiral Onishi, "père" des kamikazes et entretemps devenu sous-chef d’État-major de la Marine, supplie littéralement le Ministre de la Guerre, le général Anami, de ne pas céder aux sirènes de la Capitulation, ce sont néanmoins les plus jeunes officiers qui, dans les différents ministères, se montrent les plus intransigeants, au point de menacer de mort ceux qui commettraient la folie de se rendre.
Mais Hirohito, cette fois, est bien décidé à mettre un terme à la guerre, et convoque donc les principaux responsables au Palais pour une réunion dont chacun se doute de la teneur…
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