mardi 25 janvier 2022

7088 - un très lent rouleau-compresseur

En Baie d'Ormoc, un patrouilleur japonais est frappé par une bombe de B-25, 10 novembre 1944
 ... sur terre, donc, les troupes américaines, nullement gênées dans leur ravitaillement par les actions de la Marine et de l'Aviation japonaise, ont débuté la reconquête de l'île de Leyte.

Mais cette reconquête s'avère cependant bien plus lente qu'escompté : le 2 décembre, les troupes du général Irving vont certes s’emparer du port de Carigara, mais à l'Est, celles de Hodge n'en finissent plus de buter sur la farouche résistance des Japonais qui, à travers le port d'Ormoc, toujours entre leurs mains, continuent malgré tout de recevoir quelques renforts.

Et c'est au lance-flammes que l'on doit débusquer, ou plus exactement incinérer, un à un, les fantassins nippons profondément enterrés dans des trous d'hommes et bien résolus à mourir plutôt que d'abandonner un seul pouce de terrain.

A maintes reprises, comme dans les pires films d'horreur, les tankistes américains ont même la surprise de voir littéralement surgir du sol des combattants japonais à demi-nus qui, une ceinture d'explosifs nouée autour de la taille, tentent de se précipiter sous leur char pour s'y faire exploser

Futile espoir : se protégeant les uns les autres, et eux-mêmes protégés par leur Infanterie d'accompagnement, les monstres d'acier ne laissent aucune chance aux malheureux fantassins kamikazes qui, dans la plupart des cas, se font hacher les uns après les autres, à la mitrailleuse lourde, bien avant d'avoir réussi à se glisser sous les tanks.

Mais si elle ne peut véritablement arrêter, ni a fortiori faire reculer, le rouleau-compresseur américain, la résistance japonaise le contraint néanmoins à ne plus progresser qu'à une allure de tortue,... et exerce de surcroît une fâcheuse influence sur les nerfs des GI’s, lesquels ne considèrent certes plus leurs adversaires comme des soldats dignes de ce nom, mais plutôt comme de la vermine, ou des rats, à exterminer jusqu'au dernier...

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