samedi 15 mai 2021

6734 - Y a-t-il encore une personne saine d’esprit dans ce bunker

A Berlin, des civils occupés à ériger des obstacles anti-chars sont ravitaillés par leurs familles
… début avril 1945, Berlin abrite encore plus de trois millions d'habitants, dont plus de 120 000 bébés et enfants en bas âge.

Lorsque le général Reymann, commandant la "Zone de défense du Grand Berlin", demande comment il va bien pouvoir les nourrir, Hitler lui répond... qu'il n'y a tout simplement pas d'enfants de cet âge dans la ville !

Voyant une fois de plus son Führer se soustraire à toute réalité, Goebbels s'efforce alors de rectifier le tir, assurant - un mensonge éhonté de plus - que "de grandes réserves de lait condensé sont tenues en lieu sûr", et ajoutant - avec le plus grand sérieux - qu'en cas de besoin, "on pourra toujours amener des vaches au centre-ville" !

Reymann, stupéfait, lui demande alors comment le Ministre de la Propagande du Reich entend nourrir des centaines de vaches au beau milieu d'une ville déjà en ruines et qui sera bientôt soumise au pilonnage de l'artillerie soviétique...

Devant le silence de Goebbels, Reymann propose alors d'au moins autoriser les femmes et les enfants à évacuer la capitale, mais Goebbels, pour ne pas laisser libre cours au "défaitisme", lui rétorque que cet ordre sera donné "au moment voulu"

… sauf qu’il n’y a depuis longtemps plus de trains, de véhicules, ni d’essence pour évacuer pareille masse de réfugiés, et rien pour les nourrir en route, à supposer-même que l'on parvienne à résoudre le problème du transport !

Y a-t-il encore une personne saine d’esprit dans ce bunker…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour!
Il n'y avait pas que les dirigeants nazis a avoir ce genre de problèmes psychologiques de déni de la réalité et de divorce total entre le discours extérieur et l'inconscient profond (qui, lui, sait très bien que c'est archi-foutu ).
Une récente émission de France Inter a traité du gouvernement fantoche de Pétain, réfugié à Siegmaringen...les rats ont quitté le navire parisien depuis longtemps mais ils continuent à faire comme si, à organiser des cérémonies comme l'enterrement de Jacques Doriot, un ex communiste renégat, pas de leur monde bourgeois, qu'ils méprisent secrètement et sont bien obligés de louanger au bord du tombeau.

Il y a les moments d'exaltation, entretenus par l'immonde journaliste collabo Jean Luchaire, quand les premiers V2 tombent sur Londres ou quand se déclenche la Contre-offensive des Ardennes, suivis de moments d'abattement abyssaux...

Tout çà sous l'oeil sardonique De Louis Ferdinand Céline (infect antisémite mais médecin dévoué, qi est là avec son épouse Lili et l'amant de cette dernière, l'acteur Le Vigan). Céline décrit Siegmaringen vu par le petit bout de la lorgnette (la nourriture infecte, les toilettes bouchées , les mesquineries des uns et des autres, le commandant de la garde allemande qui a des soucis de prostate...)...un véritable "précis de décomposition" collaborationniste pitoyable , atroce et risible à la fois