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| L'Opération Olive : une bonne idée... piètrement exécutée |
… car à l’instar de toute l’Infanterie britannique, la 8ème Armée n’a en effet jamais été réputée pour sa rapidité à manœuvrer ni - pire encore - pour sa capacité à innover et à s’écarter du plan de bataille prévu afin de profiter des opportunités lorsqu’elles se présentent.
S’agissant d’Olive, Leese a ainsi prévu de faire cheminer ses trois Corps d’Armée côte à côte et sur un Front d’une cinquantaine de kms, avec le 5ème Corps britannique de Keightley à gauche, les Canadiens du général Burns au centre, et, à droite, les Polonais d'Anders qui se contenteront de prendre la ville de Pesaro puis, à mesure que le Front ira en se rétrécissant, s’arrêteront afin de céder la place aux Canadiens, lesquels continueront de progresser le long de la côte avec, sur leur gauche, les hommes et, surtout, les blindés du 5ème Corps, qui se chargeront quant à eux de mener l’attaque principale.
"L’intention de Leese était de franchir la "ligne rouge" (1) lors d'une attaque surprise sans préparation d'artillerie, de s’emparer dans la foulée des deux "lignes vertes" (2) constituant la zone de bataille principale avant que celles-ci puissent être correctement défendues [par les Allemands], puis d’utiliser le gros de ses moyens blindés [ceux du 5ème Corps] pour percer les défenses arrières, soit "la ligne de Rimini", et se répandre enfin dans la plaine alluviale d’Émilie Romagne"
S’agissant d’Olive, Leese a ainsi prévu de faire cheminer ses trois Corps d’Armée côte à côte et sur un Front d’une cinquantaine de kms, avec le 5ème Corps britannique de Keightley à gauche, les Canadiens du général Burns au centre, et, à droite, les Polonais d'Anders qui se contenteront de prendre la ville de Pesaro puis, à mesure que le Front ira en se rétrécissant, s’arrêteront afin de céder la place aux Canadiens, lesquels continueront de progresser le long de la côte avec, sur leur gauche, les hommes et, surtout, les blindés du 5ème Corps, qui se chargeront quant à eux de mener l’attaque principale.
"L’intention de Leese était de franchir la "ligne rouge" (1) lors d'une attaque surprise sans préparation d'artillerie, de s’emparer dans la foulée des deux "lignes vertes" (2) constituant la zone de bataille principale avant que celles-ci puissent être correctement défendues [par les Allemands], puis d’utiliser le gros de ses moyens blindés [ceux du 5ème Corps] pour percer les défenses arrières, soit "la ligne de Rimini", et se répandre enfin dans la plaine alluviale d’Émilie Romagne"
(…) Cependant, après avoir confié aux Canadiens ce que les Polonais lui avaient affirmé être la route la plus difficile, le long de la côte, Leese n’avait pas jugé utile de les renforcer, ni pris la moindre disposition pour le faire si ces derniers [contre toute attente] réussissaient à percer sur la route directe allant vers Rimini" (3)
(1) prenant appui sur la rivière Metauro, la "ligne rouge" constituait l’avant-poste de la Ligne Gothique du côté Adriatique
(2) la première "ligne verte" dominait la vallée de la rivière Fogia, et la seconde courait quant à elle de Riccione à Gemmano en Émilie-Romagne
(3) Shelfold, op cit
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