mardi 24 septembre 2019

6155 - quand la Nature parle...

Parachutistes allemands, quelque part dans les Apennins, janvier 1944
… depuis que les conflits existent, les chefs de guerre ont toujours eu tendance à minimiser - quand ce n’était pas à carrément nier - l’influence des conditions météorologiques sur le bon déroulement de leurs opérations.

C’est Hannibal qui s’entête à faire traverser les Alpes à ses éléphants en plein hiver; c’est Napoléon qui, parvenu à Moscou, perd ensuite son armée dans l’hiver russe; et c’est encore, évidemment, Hitler qui, par deux fois (!), est convaincu de pouvoir tenir ses positions pendant l’hiver et qui, par deux fois, essuie néanmoins un glacial démenti, dont le second lui sera d’ailleurs fatal.

Au milieu du 19ème siècle, la toute jeune science météorologique a certes trouvé des oreilles attentives au sein de toutes les armées du monde, mais le développement parallèle de la mécanisation a paradoxalement renforcé les chefs dans leur conviction profonde qu’avec les navires à vapeur, les chemins de fer, les camions et, finalement, les aéroplanes, les troupes, à condition bien sûr d’en avoir la volonté, étaient désormais en mesure de s’affranchir de toutes les conditions météorologiques possibles, et donc de mener à bien toutes les guerres qu’ils désiraient, où et quand ils le désiraient.

A maintes reprises, et notamment lors de la 1ère G.M., l’expérience avait néanmoins démontré que la Nature conservait malgré tout ses droits, et que ces merveilleuses machines supportaient finalement moins bien le sable, la pluie, la boue, la neige, ou encore les températures extrêmes, que les simples soldats qu’elles étaient pourtant supposées mener au combat.

Et l’Italie, en cet automne de 1943, n’y fait pas exception…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

bonne remarque...et tant que vous y êtes , les merveilles d'ingéniérie, tant vantées par la propagande alliée , qu'étaient les ports artificiels d'Arromanches n'ont pas trop bien résisté non plus à une tempête (plutôt atypique en un début de Juin) sur la côte Est du Cotentin,entre Saint Vaast la Hougue et Ouistreham, qui est pourtant beaucoup moins exposée que la côte ouest entre La Hague et Saint Malo.

Ceci dit dans le cas d'Overlord , les météorologues anglais ont bien fait leur boulot et sont tombés juste ce qui à l'époque où il n'y avait ni super ordinateurs, ni satellites, ni radar météo mérite un coup de chapeau...