samedi 24 août 2019

6124 - "la conception que Clark se faisait du commandement ne comprenait pas l’idée qu’en plus de diriger ses subordonnés, il se devait de les supporter et de les encourager"

Déchargement de rouleaux de barbelés, à Salerne
… 12 septembre 1943

Ce n’est donc que dans la soirée du 12 septembre que Clark, revenu sur la terre ferme après cette petite croisière involontaire, apprend l’échec de son plan et, surtout, les détails de cet échec, dont il fait immédiatement porter l’odieux à l’apathie et à l’incompétence du malheureux Dawley
 
"En réalité le principal responsable de cet échec n’était autre que lui-même, car il avait dispersé la puissance de ses régiments d’Infanterie au lieu de les concentrer sur un seul objectif vital. Les deux commandants de division devaient également porter leur part du blâme, de même que le manque d’entraînement en Afrique et en Sicile.

(…) "Dawley n’était pas un homme capable d’inspirer ou de diriger ses commandants de divisions. A cet égard, on ne peut que spéculer sur la manière dont la bataille aurait pu tourner si Eisenhower n’avait pas balayé la requête du général Patton de se voir attribuer le VIème Corps après que
[sa propre] 7ème Armée ait été poussée sur une voie de garage (1) à la fin de la Campagne de Sicile.

Dawley était parti du mauvais pied dès le début de la bataille. Il s'était irrité des ordres soudains et inexpliqués de Clark, et lui en voulait de se faire reprocher par lui de ne pas les avoir anticipés. De son côté, la conception que Clark se faisait du commandement n'englobait pas l’idée qu’en plus de diriger ses subordonnés, il se devait de les supporter et de les encourager"
(2)

(1) la 7ème Armée, entretemps passée sous le commandement du major-général Alexander Patch ne reprendra du service que l’été suivant, lors du Débarquement de Provence
(2) Bidwell, op cit

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