dimanche 15 octobre 2023

7708 - le camouflage

Le Tirpitz, dans le Kafjord. Les générateurs de fumée ne l'ont pas encore totalement recouvert
... mais moins encore qu'en 1942 et 1943, personne ne songe sérieusement à rapatrier le Tirpitz en Allemagne : vite repéré et pris à partie par toute l'Aviation et la Marine britannique, le grand cuirassé serait sans aucun doute coulé lors du trajet et bien avant d'apercevoir une quelconque cale sèche allemande,... dans laquelle sa sécurité serait au demeurant encore moins bien assurée que dans son fjord norvégien !

Et à supposer-même que, par miracle, il puisse quand même y arriver, et que, par un autre miracle, on parvienne à l'y protéger contre les bombardiers anglais, à quoi bon mobiliser, pendant près d'un an, d'énormes ressources matérielles et humaines pour réparer une arme qui - et c'est un euphémisme ! - n'a jamais fait la preuve d'une grande utilité militaire ?

A l'heure où les armées occidentales et soviétiques sont désormais aux portes-mêmes du Reich, celui-ci a assurément bien d'autres préoccupations... et d'autres priorités.

Alors, et histoire de continuer malgré tout à immobiliser de gros moyens britanniques, on va se contenter de dissimuler autant que possible l'étendue exacte des dégâts, notamment grâce à une large toile de camouflage tendue sur l'étrave.

On va aussi, et surtout, entreprendre quelques réparations de fortune, qui permettront au moins au monstre de sortir de son fjord non pas pour rallier l'Allemagne, mais tout simplement Tromso, à quelque 300 km plus au Sud...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour, excellent blog. Il est intéressant de noter que la solution du "cache misère" pour dissimuler l'étendue réelle des dégâts n'est pas une invention allemande/
Lorsqu'en 1941 les hommes grenouilles italiens ont proprement coulé les cuirassés HMS Valiant et Queen Elizabeth avec des torpilles pilotées "maïali" les deux navires très amochés (6 mois d'arsenal pour l'un et un an pour l'autre) se sont posés sur le fond de la rade d'Alexandrie...

Les anglais ont utilisé divers subterfuges (y compris un bal à bord, si ma mémoire est bonne) pour faire croire que ces navires étaient fonctionnels après ce raid et après le torpillage expéditif du HMS Barham, coilé corpos et biens en 3 mionutes chrono) par un sous-marin allemant, la Royal Navy était quasiment "à poil" en Méditerranée car ne disposant plus du moindre cuirassé pendant plusieurs mois pour interrompre les livraisons de matériel à l'Afrika Korps de Rommel.

Dans un cas comme dans l'autre çà n'a pas trompé grand monde: Les aviateurs ialiens avaient photographié les navires anglais et on pouvait très bien se rendre compte qu'ils n'avaient pas du tout leur ligne de flottaison normale...et pour le Tirpitz, les résistants norvégiens comme la reconnaissance photo britannique faisaient très bien leur boulot