... car depuis qu'il a envahi la Norvège, en avril 1940, Adolf Hitler n'a jamais cessé d'y craindre un débarquement britannique !
A partir de 1942, cette crainte s'est même muée en une véritable hantise, qui l'a incité à faire bâtir, tout au long des côtes norvégiennes, un grand nombre de bunkers et d'ouvrages défensifs, armés de canons récupérés ici et là.
Plusieurs bâtiments de la Kriegsmarine désormais déclassés ont d'ailleurs fait les frais de cette opération, en particulier le croiseur de bataille Gneisenau, dont la tourelle "B" de 280mm a été installée à Bergen, et la "C" à Trondheim.
Rendu incapable de prendre la mer après l'Opération Paravane, et tout retour en Allemagne pour réparations étant exclu, le cuirassé Tirpitz est maintenant le prochain sur la liste
Car s'il disparaissait au fond du Kafjord après une nouvelle attaque de bombardiers britanniques, sa mort ne servirait à rien, alors qu'en l'expédiant le long de la côte, et en particulier en face de la petite île de Håkøya près Tromsø, il pourra au moins servir de batterie flottante et renforcer ainsi les défenses de la région face à un débarquement britannique
Au point où en est rendu le Reich, et le Tirpitz lui-même (!), l'idée a du sens, mais si Tromsø n'est qu'à 320 km au sud du Kafjord, il se situe également à l'extrême limite du rayon d'action de bombardiers Lancaster partis d'Écosse ou, plus exactement, de bombardiers Lancaster munis de réservoirs supplémentaires en soute.
Et pour les pilotes des Squadron 9 et -617, rentrés d'URSS après leur raid du 15 septembre, c'est bien là le problème puisqu'en raison de son poids (plus de 5 tonnes) et de son encombrement (plus de 6 mètres de long), la Tallboy - seule arme efficace contre le Tirpitz - interdit l'installation de tels réservoirs (1) !
(1) bien que de très vastes dimensions, la soute des Lancaster Tallboy avait dû être spécialement modifiée - en particulier au niveau des portes - pour pouvoir emporter cette arme. Sur les Lancaster Grand Slam, soute et portes étaient supprimés, et la bombe transportée à l'air libre
A partir de 1942, cette crainte s'est même muée en une véritable hantise, qui l'a incité à faire bâtir, tout au long des côtes norvégiennes, un grand nombre de bunkers et d'ouvrages défensifs, armés de canons récupérés ici et là.
Plusieurs bâtiments de la Kriegsmarine désormais déclassés ont d'ailleurs fait les frais de cette opération, en particulier le croiseur de bataille Gneisenau, dont la tourelle "B" de 280mm a été installée à Bergen, et la "C" à Trondheim.
Rendu incapable de prendre la mer après l'Opération Paravane, et tout retour en Allemagne pour réparations étant exclu, le cuirassé Tirpitz est maintenant le prochain sur la liste
Car s'il disparaissait au fond du Kafjord après une nouvelle attaque de bombardiers britanniques, sa mort ne servirait à rien, alors qu'en l'expédiant le long de la côte, et en particulier en face de la petite île de Håkøya près Tromsø, il pourra au moins servir de batterie flottante et renforcer ainsi les défenses de la région face à un débarquement britannique
Au point où en est rendu le Reich, et le Tirpitz lui-même (!), l'idée a du sens, mais si Tromsø n'est qu'à 320 km au sud du Kafjord, il se situe également à l'extrême limite du rayon d'action de bombardiers Lancaster partis d'Écosse ou, plus exactement, de bombardiers Lancaster munis de réservoirs supplémentaires en soute.
Et pour les pilotes des Squadron 9 et -617, rentrés d'URSS après leur raid du 15 septembre, c'est bien là le problème puisqu'en raison de son poids (plus de 5 tonnes) et de son encombrement (plus de 6 mètres de long), la Tallboy - seule arme efficace contre le Tirpitz - interdit l'installation de tels réservoirs (1) !
(1) bien que de très vastes dimensions, la soute des Lancaster Tallboy avait dû être spécialement modifiée - en particulier au niveau des portes - pour pouvoir emporter cette arme. Sur les Lancaster Grand Slam, soute et portes étaient supprimés, et la bombe transportée à l'air libre
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