dimanche 1 novembre 2020

6549 - "Hitler et Staline luttent de vitesse, à coups de décisions erronées et fatales"

Reddition de soldats allemands près de Moscou. Très peu survivront à la captivité
... "Impossible de le nier", écrit Paul Karl Schmidt (1) : "Hitler et Staline luttent de vitesse, à coups de décisions erronées et fatales; c'est à celui des deux qui fera commettre à son État-major les plus lourdes fautes"

Et de fait, après la grave sous-estimation par Hitler du véritable potentiel de l'armée soviétique, et ses interventions aussi constantes qu'inopportunes dans la conduite des opérations sur le terrain, lesquelles ont finalement amené l'armée allemande à retraiter devant Moscou, c’est maintenant au tour de Staline de sous-estimer la capacité de résistance des Allemands, et de se laisser aller lui aussi à l'ivresse d'une victoire apparemment facile.

Encouragé par le formidable succès de la contre-attaque qui, en quelques semaines, a repoussé le Groupe d’Armées Centre sur près de 160 km, le Petit Père des Peuples en est en effet venu à la conclusion qu'avec quelques effort et, là encore, beaucoup de "volonté" supplémentaire, il pourrait tout aussi bien raccompagner les Allemands jusque Berlin, et ainsi gagner la guerre à lui tout seul !

Le 5 janvier 1942, il réclame donc rien de moins qu'une offensive de grande envergure tant vers le Nord et Leningrad, que vers le Sud et la Crimée.

En vain Joukov tente-t-il d'attirer son attention sur l'impossibilité matérielle d'une telle entreprise, avec des troupes épuisées, trop peu nombreuses et encore mal équipées.

Et de fait, après quelques jours, la grande offensive de Libération dégénère en une succession d'escarmouches indécises et sans orientation précise, lesquelles voient des milliers d'hommes mourir à nouveau en pure perte, avançant et reculant au fil des attaques et contre-attaques des uns et des autres.

Paradoxalement, cette stabilisation progressive du Front, à partir de la mi-janvier 1942, persuade au contraire Hitler de la pusillanimité de ses propres généraux et du fait que c’est lui, et sa seule "volonté", qui a réussi à briser la malédiction napoléonienne, et permis aux armées allemandes de tenir des positions finalement favorables à la reprise des hostilités dès le retour du printemps...

(1)  porte-parole du ministre des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop

4 commentaires:

Anonyme a dit...

"Reddition de soldats allemands près de Moscou. Très peu survivront à la captivité"
Des années que je vous suis et hélas toujours la jolie reflextion indispensable du politiquement correct lorsqu'il s'agit de vomir sur la russie ...
C'est vrai quoi 25 millions de morts environ, ça donne juste envie de leur faire un tas de bisous à ces braves soldats allemand ..
Et puis chacun sait que les prisonniers russes sont rentrés plus nombreux et en meilleure santé que lorsqu'ils furent capturés ...
Claude

Alazon a dit...

Je disconviens. Le faible taux de survie des prisonniers allemands est un fait, comme les mauvais traitement subis par les prisonniers soviétiques. On peut chercher des excuses aux uns plus qu'aux autres, mais les faits sont les faits.

Julian a dit...

Votre commentaire ne change rien au fait que très peu des prisonniers allemands sont rentrés chez eux.
Du reste vous confondez Russie et Union soviétique, un biais commun et déplorable : sur les 20-25 millions de tués soviétiques une proportion très importante était des Biélorusses, ukrainiens, Kazakhs, etc...

Julian a dit...

À Claude : Votre commentaire manque singulièrement de mesure (je n'ai vu nulle part l'auteur "vomir" sur la Russie). Et puis, comme trop souvent, vous confondez URSS et Russie/Russes. Sur les 20 millions de victimes soviétiques, une proportion assez phénoménale n'était pas russe (Biélorusses, ukrainiens, Kazakhs, etc).